bonheur, douces illusions, amère vérité, conscient des choses, bonheur illusoire, Kant, vérité
Bonheur ou vérité : nombre de fois ce choix s'est présenté à l'homme comme si les deux notions étaient incompatibles. Que choisir alors ? Si la question a souvent était posée, elle n'a pas encore trouvé de réponse tant les philosophes se déchirent à son sujet. En effet, le postulat signifierait que la vérité nous rend malheureux ou que l'on ne peut être heureux que dans l'ignorance. Il signifie également que le bonheur que nous connaissons est illusoire, basé sur des idées fausses, tronquées.
[...] De son côté, Platon va donner une nouvelle dimension au débat en expliquant que le bonheur est intrinsèquement lié aux "monde des Idées", à savoir que chaque individu possède un ensemble d'idées qui lui sont propres, qui lui correspondent et qui, normalement ne vont pas radicalement changer du jour au lendemain. Du coup, la définition de leur bonheur est toujous sensiblement la même. Aristote notera que le bonheur, por être pleinement ressenti comme tel devra s'appuyer sur la notion de bien ou de vérité. Parfois, souligne Leibniz et plus souvent qu'on ne le pense, bonheur et vérité cohabitent parfaitement à condition que l'une et l'autre notions soient bien définies. Il ajoute également qu'il faudrait peut-être choisir une partie de la vérité et non la vérité toute entière. [...]
[...] Il semble alors indéniable qu'il existe presqu'autant de définitions du bonheur que d'individus présents sur Terre. Kant précise cette évidence en expliquant que le bonheur correspond à ce que l'on veut et à ce qu'on veut à un moment précis. Le bonneur et sa définition évoluent : si aujourd'hui, mon bonheur serait par exemeple d'avoir un enfant, lorsque je serai mère, ma définition du bonheur résidera alors dans l'esprit de famille ou dans le bonheur de voir grandir cet enfant tant désiré. [...]
[...] De fait, on peut aujourd'hui se poser réellement cette question : faut-il préférer le bonheur bercé de douces illusions à l'amère vérité qui vous rend conscient des choses ? Pour Nietzsche, le bonheur même basé sur l'illusion est la bonne option. Il présuppose même que l'individu qui n'est pas omniscient connaît forcément un bonheur illusoire. On voit bien dans la société que les vérités qui ont été énoncées telles que la certitude de la mort par exemple ont entâché ce bonheur et l'ont rendu moins parfait, moins entier. [...]
[...] La théorisation de tout ne semble donc pas toujours salutaire, notamment dans ce cas. La fait de vouloir à tout prix savoir semble non pas nous mener vers la connaissance mais vers la confusion. La vraie réponse ne serait-elle pas celle-ci : cesser de vouloir opposer ces deux notions et apprendre à les adapter à chaque situation, ou à chaque personne. Le bonheur d'un individu ne peut tenir de la vérité universelle. De même, la vérité n'a jamais été recherchée pour faire le bonheur de tous. [...]
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