Doute, incertitude, raison, sens, conscience, cognito, descartes
« Faut-il douter de tout ? » La question même de savoir s'il faut douter de tout nous plonge dans le doute sur la valeur du doute. Pour Descartes, le doute est une méthode qui permet d'atteindre la vérité et passer au-dessus des illusions. Pour les sceptiques, le doute est source de suspens puisque par nature, ils ne peuvent rien affirmer avec certitude et doivent alors douter de tout. C'est cette angoisse d'être constamment dans l'incertitude, tout en étant à la recherche d'une certitude qui caractérise le doute. Dans ces cas-là, il semblerait qu'il faille douter de tout pour accéder à l'exactitude.
Mais ne serait-ce pas trop exagéré de douter de tout ? Si l'on doute de tout, le vrai et le faux se mêlent dans notre esprit et nous n'arrivons plus à distinguer ce qui est vrai à ce qui est illusion. Ainsi, le doute absolu est nuisible et nous stoppe de toute action. Il faudrait éviter tout doute. En effet, les sciences certaines comme les mathématiques ne peuvent être mises en doute, elles ont permis la construction puis l'évolution du monde.
Finalement, ce qui pose problème est de savoir de quoi nous devons douter et de quoi nous ne devons pas douter. Alors le doute n'influence-t-il pas notre perception du certain (et de l'incertain) ?
[...] Il nous faut donc douter de nos sens et de la raison. Si je doute de mes sens et de ma raison, je dois aussi douter de moi- même, de ma conscience, de toute conscience autre que la mienne, de l'homme en face de moi, de ses pensées, de ses idées, de la vision qu'il conçoit, de tout autour de moi. Cela impliquerait la perte de toute volonté et de tout jugement. On considérerait alors toute connaissance reçue du dehors ou de l'enseignement comme fausse. [...]
[...] Faut-il douter de tout ? Faut-il douter de tout ? La question même de savoir s'il faut douter de tout nous plonge dans le doute sur la valeur du doute. Pour Descartes, le doute est une méthode qui permet d'atteindre la vérité et passer au- dessus des illusions. Pour les sceptiques, le doute est source de suspens puisque par nature, ils ne peuvent rien affirmer avec certitude et doivent alors douter de tout. C'est cette angoisse d'être constamment dans l'incertitude, tout en étant à la recherche d'une certitude qui caractérise le doute. [...]
[...] C'est pourquoi celui-ci doit profiter de cette méthode innée qui nous détourne des mauvaises perceptions et des erreurs. Aussi elle permet une recherche plus élaborée de la vérité. Le doute nous permet à la fois de progresser vers la vérité et d'éviter les certitudes incontestables. Ainsi douter est indispensable. Mais, douter de tout conduirait à un arrêt complet de toute action. Cette façon d'agir serait incohérente. Le doute absolu serait à l'encontre de la vie elle-même. Il faut donc se mettre des limites à son propre doute. [...]
[...] C'est pourquoi il ne faut ni douter de rien, ni douter de tout ! Ce qui n'est pas si facile pour l'esprit humain. En effet, beaucoup de gens renferment en eux des jugements et opinions multiples qui s'opposent. Il faut essayer de choisir le juste milieu et essayer de faire la part des choses, de voir toutes les possibilités, trouver toutes les conséquences de l'action sur laquelle nous doutons. Il faut donc douter, sans excès, car le doute est provisoire et nécessaire. [...]
[...] Pour Hume dans Enquête sur l'entendement humain : En général, il y a un degré de doute, de prudence et de modestie qui, dans les enquêtes et les décisions de tout genre, doit toujours accompagner l'homme qui raisonne correctement Or s'il raisonne correctement, il parvient à la vérité. Il faut alors modérer le doute car le doute amène à la vérité. Mais un doute absolu conduirait à la suspension de toute action. Nous pouvons ajouter que les sens nous permettent d'obtenir une certaine connaissance, car nous constatons des faits. [...]
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