Désobéissance, résistance, obéissance, liberté, droits
« Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l'obéissance, il assure l'ordre ; par la résistance, il assure la liberté ». Au vu de ces propos d'Alain dans Propos, il semble que la résistance et l'obéissance s'entremêlent, visant à assurer la liberté du citoyen dans un cadre établi.
L'obéissance apparaît comme le fait de se conformer aux normes, règles, qui régissent une société donnée. A contrario, la désobéissance consiste à ne pas appliquer ces mêmes normes, prenant souvent la forme de la rébellion ou de la résistance. S'interroger sur la désobéissance, c'est d'abord s'interroger sur les raisons de l'obéissance. Celle-ci semble fonder la société, tout Etat de droit, en vue de protéger les citoyens, leurs droits et libertés, leur identité. Cependant, si cette protection basée sur l'obéissance tend à disparaître, la désobéissance peut alors apparaître comme l'unique moyen de la restaurer, et de restaurer les droits et libertés qui la conditionnent. En ce sens, la désobéissance pourrait être juste et légitime.
[...] Il s'agissait alors de résister à l'oppression de la monarchie, ce qui explique la rédaction de l'article 2 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, dans lequel la résistance à l'oppression est explicitement mentionnée. La désobéissance serait donc légitime face à l'oppression, ce dont témoignent d'ailleurs les droits et obligations du fonctionnaire. Le fonctionnaire doit en effet, depuis l'arrêt Langneur, désobéir à un ordre illégal et de nature à compromettre gravement l'ordre public Bien que limitée, cette résistance est possible. Cette résistance à l'oppression peut se concrétiser de différentes manières. Dans la sphère familiale, l'enfant désobéit à ses parents. Il en est de même à l'école. [...]
[...] Faut-il désobéir ? Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l'obéissance, il assure l'ordre ; par la résistance, il assure la liberté Au vu de ces propos d'Alain dans Propos, il semble que la résistance et l'obéissance s'entremêlent, visant à assurer la liberté du citoyen dans un cadre établi. L'obéissance apparaît comme le fait de se conformer aux normes, règles, qui régissent une société donnée. A contrario, la désobéissance consiste à ne pas appliquer ces mêmes normes, prenant souvent la forme de la rébellion ou de la résistance. [...]
[...] En effet, les collaborateurs, lors du procès de Nuremberg, ont mis en avant le fait qu'ils ne faisaient qu'obéir aux ordres, se déresponsabilisant ainsi de leurs actes. Récemment, le jeu de la mort sur France a démontré combien l'obéissance à l'autorité donnée permet de justifier les pires actes. Il en fut de même lors du procès de Maurice Papon : le Conseil d'Etat a en effet reconnu l'existence d'une faute de service imputable à l'administration de Vichy. L'obéissance justifie donc l'action et déresponsabilise les individus, qui se dédouanent parce qu'ils se conforment à la règle. [...]
[...] Dans tous les cas, il y a d'abord un refus de perdre son identité, et donc la volonté d'imposer son identité à celui qui oppresse, qui domine, ce qu'explique parfaitement Amin Maalouf dans Les identités meurtrières. In fine, le but est de restaurer les droits et libertés en instaurant un ordre nouveau auquel il sera possible d'obéir. Pour conclure, l'obéissance régit la vie en collectivité et fonde l'état de droit. Cependant, lorsqu'elle est utilisée dans le but d'opprimer, elle peut faciliter la tyrannie. Il est alors nécessaire de désobéir pour préserver les droits et libertés fondamentaux de l'homme, la désobéissance ayant alors pour objectif l'instauration d'un ordre nouveau auquel il faut obéir. [...]
[...] De ce fait, toute désobéissance, parce qu'elle remet en cause le fondement de la société, est sanctionnée. B. L'obéissance, y compris lors de conflits, permet de sauvegarder les droits et libertés de l'homme. Les droits et libertés fondamentaux de l'homme sont respectés au sein de l'Etat de droit parce que le pouvoir assurer leur respect grâce au principe de séparation des pouvoirs, mis en avant par Locke et Montesquieu. Mais ces droits et libertés doivent également parfois être défendus à l'extérieur, lorsqu'ils sont menacés ; dans ce cas, le conflit, la guerre, peuvent être des moyens de les préserver. [...]
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