Force de ses désirs, craindre, philosophie, Léviathan, la nouvelle Héloïse, désir, philosophie bouddhiste, Epicure, Spinoza, Rousseau, Hobbes
Hobbes montre dans le Léviathan que le comportement humain est une perpétuelle marche en avant du désir. L'homme est en effet un être de désir et nous ne cessons de désirer tout au long de notre vie, tendant consciemment vers un but ou vers un objet. Contrairement aux besoins vitaux (boire, manger, dormir), le désir est subjectif, il n'entraîne pas la mort ou de graves carences. Néanmoins, un désir non satisfait peut provoquer un sentiment de frustration plus ou moins intense, nous perturbant pleinement. Il y aurait donc une "force" des désirs qui viendrait du plus profond de nous, pouvant agir sur notre comportement. N'est-ce pas cette influence incontrôlable, illimitée, cet élan imprévisible qui pourrait susciter de la crainte, de la peur en nous ?
[...] Il ne faut néanmoins pas proscrire ses désirs définitivement, car comme le disait . « ne plus désirer, ce n'est plus vivre », c'est-à-dire que sans désir notre vie serait plongée dans la médiocrité et l'ennui. C'est la raison pour laquelle il faut faire un « entre-deux » et choisir la prudence plutôt que la confiance ou la défiance totale à l'égard de nos désirs. Une prudence apte à canaliser le désir sans pour autant le nier, pour faire la part des choses et les bons choix. [...]
[...] Il court de proie en proie sans jamais trouver satisfaction. Le désir est donc doublement illimité, il exige toujours autre chose et il nous entraîne à dépasser nos limites. Et cette illimitation représente une source d'excès. Comme Platon le montre dans « Gorgias », une vie uniquement placée sous la protection de la satisfaction des désirs semble être à la fois vaine et dangereuse. Vaine, car elle s'apparente à remplir indéfiniment un tonneau percé, et dangereuse, car en raison de cette insatisfaction infinie, elle encourage les excès. [...]
[...] En tant qu'âme, il désire connaître et apprendre pour se préserver. Tant que nous agissons selon ce « conatus », nous éprouvons de la joie, car la tristesse vient alors quand nous sommes empêchés de réaliser celui-ci. Satisfaire nos désirs sans subir les actions extérieures est donc pour Spinoza une bonne règle de vie. Accomplir ses désirs consiste alors à rechercher l'utile, ce qui est bon pour nous. Spinoza fait du désir une pulsion de vie, une puissance en acte, une condition du bonheur et de la joie. [...]
[...] Il permet de nous fixer des objectifs à atteindre et de nous surpasser. En quelque sorte de donner un sens à notre vie. Les désirs sont donc bons pour nous, nous conférant du positif. Désirer permet aussi de mieux connaître nos désirs et donc de mieux les appréhender, de mieux les prévenir, pour mieux les réguler. Par exemple plus l'homme a évolué, plus il s'est imposé des lois pour décourager un désir. Si nous voulions voler un objet et qu'aucune conséquence ne survenait, nous n'hésiterions pas à le faire. [...]
[...] Comment l'homme peut-il agir sans désir ? Une vie sans désir peut sembler fade, sans but, sans espoir, sans rien pouvant nous procurer du plaisir. Comment être alors heureux si nous n'avons plus de plaisir ? Il semble difficile de vivre sans désirer puisque le désir est le seul moyen de se procurer du plaisir et donc d'atteindre le bonheur. Le désir est en effet essentiel pour l'homme, car il permet de développer sa créativité. L'énergie du désir peut agir dans toutes les activités (artistiques, techniques, intellectuelles . [...]
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