L'homme est un être de désir. En effet, nous avons tous des désirs, et ce, continuellement. L'homme tout au long de sa vie doit faire face à ses désirs. Et dès que l'un d'eux est comblé un autre apparaît tout de suite et cela se répète à l'infini jusqu'à la mort. Le désir fait donc partie intégrante de l'homme. Il vit avec son désir et, quelque part, il vit aussi grâce à lui. Mais un désir inassouvi disparaît-il intégralement ? Est-on vraiment libre face à ses désirs ? Il semble pourtant qu'on ne les contrôle pas. Faut-il alors en avoir peur ? Cela reviendrait alors à avoir peur toute notre vie.
[...] En effet, les besoins de mon corps reviennent toujours. Même, si ces désirs sont contraignants nous pouvons, en tout cas dans la mesure du possible, les combler. D'autres nous hantent sans que nous puissions les combler. Ces désirs qu'on ne contrôle pas dépassent parfois notre puissance. Ce qui relève de la volonté reste dans le cadre de ce qu'on peut faire. Mais ce qu'on désire ce n'est pas forcément ce qu'on veut et nous ne sommes pas en puissance capable de les satisfaire. [...]
[...] Par exemple, lorsqu'on désire que la mauvaise journée qu'on vient de passer n'ait pas eu lieu, on sait très bien que cela ne peut arriver. Selon Épicure c'est un désir vain. On ne se rend pas compte qu'il faut avoir peur d'un tel désir puisqu'il pourrait nous pousser à entrer dans un monde imaginaire et à nous éloigner dangereusement de la réalité. Un tel désir peut aussi se manifester de manière détournée par un comportement dangereux. Nous voyons bien que ce désir limite notre liberté car nous devons le combler, or, ici, c'est impossible. [...]
[...] Ainsi le désir face auquel on se doit de choisir va nous permettre d'exercer notre liberté. Il semble donc qu'il ne faut pas avoir peur de ses désirs. Ils sont là tout au long de notre vie, ils nous permettent de montrer notre liberté et de nous construire. En tant qu'être humain nous devons vivre avec. Mais est-on réellement libre face à ses désirs ? Un désir que l'on décide de ne pas combler ou que nous ne pouvons pas combler disparait-il vraiment ? [...]
[...] En effet, la liberté que l'on a face à ses désirs semble plutôt fictive. Ainsi, si on décide de ne pas combler un désir pour exercer notre liberté il semble que celui-ci disparaisse. Pourtant ce n'est pas le cas, bien au contraire. Le désir inassouvi reste en sommeil dans l'inconscient. Il peut d'exprimer de manière détournée par des comportements qu'on ne peut contrôler. Freud, grâce à la psychanalyse a observé des comportements différents face au refoulement. Par exemple, une personne amoureuse et qui n'arrive pas à exprimer son désir de l'autre peut le transformer de manière inconsciente en haine. [...]
[...] Pourtant, le danger est bien là. Lorsqu'un désir nous vient à l'esprit nous ne voyons pas le danger qui est pourtant bien réel. Cependant, il serait impossible de considérer chacun de nos désirs, même les plus simples, comme des menaces et vivre dans la peur. Nos désirs font notre être, il faut donc les accepter tels qu'ils sont. Nous n'avons pas conscience de la menace et c'est justement de cela qu'il faut avoir peur. Pourtant bien qu'il faille avoir peur il est peut-être préférable que nous ne voyons pas le danger et que nous ayons l'impression d'être libre face à nos désirs. [...]
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