Liberté, bonheur, morale, acte libre, Emmanuel Kant, Critique de la raison pratique, Fondements de la métaphysique morale, Jean de La Fontaine, Le loup et le chien, Epicure, Lettre à Ménécée, Alain, Propos sur le bonheur
Chaque Homme souhaite être heureux. Qui choisirait volontairement d'être malchanceux ? Il semble aller de soi que tout bonheur, y compris la liberté, doit être préféré. Et qui choisit la liberté choisit aussi le bonheur qu'elle représente, car quoi de plus satisfaisant que de faire ce que l'on veut, ce dont on jouit ou, mieux encore, ce que l'on a choisi ?
Cependant, il n'est pas rare que des hommes se battent pour la liberté au détriment de leur bonheur, démontrant une préférence pour un autre objectif que le bonheur.
Alors on peut se demander si c'est un devoir moral de choisir la liberté plutôt que le bonheur quand il y a un conflit.
[...] C'est une activité gratuite qui apporte le bonheur. Même s'il a eu une mauvaise journée au travail, le maçon qui construit sa propre maison est content ; l'obligation morale n'est cependant pas en conflit avec le bonheur. C'est pourquoi, dans un conflit entre la liberté et le bonheur, comme lorsqu'un tyran propose à quelqu'un de commettre une trahison ou de mourir, il est clair que choisir la trahison n'est pas choisir le bonheur, mais plutôt l'esclavage et la maladie de l'esclavage. [...]
[...] Choisir la liberté, au contraire, ce serait choisir les moyens plutôt que la finalité. En conséquence, il est préférable d'obéir au tyran que de mourir dans d'atroces souffrances. Et c'est pour cette raison que nous devons obéir aux lois et aux décisions de l'État dans lequel nous vivons, en ce sens que l'ordre qu'il crée nous permettra d'atteindre nos objectifs, comme le soutient Hobbes dans son Léviathan , en commençant par l'objectif-condition du bonheur : la vie. Or, choisir le bonheur peut impliquer de choisir l'immoralité et, par conséquent, de se soumettre à ses désirs, c'est-à-dire l'esclavage. [...]
[...] Faut-il choisir le bonheur plutôt que la liberté ? Chaque Homme souhaite être heureux. Qui choisirait volontairement d'être malchanceux ? Il semble aller de soi que tout bonheur, y compris la liberté, doit être préféré. Et qui choisit la liberté choisit aussi le bonheur qu'elle représente, car quoi de plus satisfaisant que de faire ce que l'on veut, ce dont on jouit ou, mieux encore, ce que l'on a choisi ? Cependant, il n'est pas rare que des hommes se battent pour la liberté au détriment de leur bonheur, démontrant une préférence pour un autre objectif que le bonheur. [...]
[...] Il faut donc distinguer le devoir moral du désir de bonheur, comme le fait Kant dans sa Critique de la raison pratique (1788). Le premier voit ce qui est bien, tandis que le second voit ce qui est dans l'intérêt de celui qui agit. Une chose est de gagner aux cartes en trichant, et une autre est de jouer sans tricher. Dans le premier cas, je peux être heureux tout en étant concerné. C'est pour cette raison que lorsque le pouvoir politique est liberticide, il est possible de choisir la liberté plutôt que le bonheur. [...]
[...] C'est pour cette raison qu'il est impossible de préférer le bonheur à la liberté au sens traditionnel de faire ce que l'on veut, ou à la liberté au sens plus philosophique de faire un choix, car la liberté est, en fait, la meilleure façon d'être heureux. Parce que nous vivons dans une société, nous choisissons souvent de suivre les règles afin d'éviter la punition. Choisir, c'est être libre. Epicure conseille de vivre heureux avec prudence, honnêteté et justice dans sa Lettre à Ménécée . [...]
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