Les faits parlent-ils d'eux-mêmes? - publié le 31/10/2007

Résumé du document

Un fait est en général, une donnée observable de l'expérience souvent invoquée comme preuve indiscutable. En philosophie, on distingue la question de fait qui établit l'existence de la donnée, de la question de droit qui en établit sa légitimité. Parler d'eux-mêmes signifie ici s'exprimer sans que l'on intervienne, à partir de leur propre être.
Les faits parlent-ils d'eux-mêmes ?
Dans une première partie, nous verrons que les faits semblent parler d'eux-mêmes, mais nous verrons dans une seconde partie que les faits en eux-mêmes ne nous apprennent rien sur quoi que ce soit. C'est pourquoi nous verrons ensuite que l'expérimentation doit intervenir pour connaître « les faits ».

Extraits

[...] Les faits ne nous apprennent rien D'après ce que nous venons de voir, nous pouvons affirmer que les faits ne parlent pas d'eux-mêmes. Les connaissances fournies par les faits seuls ne sont pas de véritable connaissance car une véritable connaissance impliquerait de savoir que le fait se passera toujours de cette façon. De plus, un fait peut être interprété de différentes façons par l'homme ce qui prouve encore qu'un fait seul ne peut pas être perçu comme connaissance car la véritable connaissance est quelque chose sur lequel tout le monde doit être d'accord, c'est une chose indiscutable. [...]

[...] Sans cette expérimentation, les faits restent des constatations et ne sont pas valables dans tous les cas. L'homme ne peut donc pas se fier à tout ce qu'il voit car des uniques constatations peuvent induire l'homme en erreur. Bibliographie - Descartes, Discours de la méthode - Descartes, Méditations métaphysiques - Hume, Enquête sur l'entendement humain - Kant, Critique de la raison pure - Sur Torricelli : De Waard, L'expérience barométrique, Thouars 1936 - De Gandt (François), éd., L'œuvre de Torricelli. [...]

[...] Transition : Les faits en eux-mêmes constituent uniquement une partie de la connaissance générale. Comment vérifier les connaissances ? La vérification des connaissances par l'expérimentation Pour qu'un fait devienne connaissance, il y a des étapes à respecter, entre autre, l'expérimentation. L'expérimentation est une méthode scientifique qui consiste à tester par des expériences répétées la validité d'une connaissance. Ce protocole regroupe la description des conditions et du déroulement d'une expérience, cette description doit être claire et complète afin d'être reproduite à l'identique. [...]

[...] Et bien non, la réalité est que l'empirisme fournit à l'être humain une connaissance que l'on pourrait qualifier de singulière, car l'homme qui a vécu une expérience pourra seulement affirmer que cela se passe de cette façon dans un seul cas voire dans plusieurs cas mais il ne pourra jamais être certain que l'expérience qu'il a vécue déterminera et sera totalement identique aux expériences qu'il sera susceptible de voir. L'empirisme fournit donc aux hommes des connaissances particulières. Or une véritable connaissance doit être une connaissance générale, une connaissance universelle. 2-La théorie de l'habitude On pourrait également penser que les faits parlent d'eux-mêmes à cause de l'habitude. Dans la théorie de l'empirisme, les philosophes pensaient que les connaissances générales étaient acquises grâce à ce phénomène. [...]

[...] Il a d'abord vu que l'eau n'allait pas à plus de 10m33 mais ne s'est pas arrêté là, il n'a pas fait que constater, il s'est demandé pourquoi et a établi l'hypothèse qu'une force contraire de même intensité existait : la pression atmosphérique Pour confirmer sa théorie, il a donc fait une expérimentation avec un autre liquide, le mercure un liquide plus lourd, en ayant préalablement calculé jusqu'où ce liquide irait. Grâce à l'expérimentation, Torricelli a confirmé sa théorie qui s'est avérée vraie et qui est devenue connaissance. Cette étape est donc l'étape finale qu'il faut effectuer pour que l'homme puisse valider ce qu'il constate. Seule l'expérimentation amène la connaissance. Conclusion Un fait ne parle donc pas de lui-même, seul il n'inculque aucune connaissance à l'homme. [...]