Construction physique, paysage, bétonnification, construction mentale préalable, éléments mobiles, évolution de la perception
La construction physique, matérielle est également une manière de faire paysage. On peut faire paysage de tout et l'Homme se permet bien des choses en terme de construction matérielle.
Même d'apparence naturelle, un paysage peut être totalement construit par l'Homme, à l'exemple du lac de Vassivière.
L'Homme a fait intégralement ce paysage. Mais la construction a d'abord été physique avant d'être conceptuelle. Le point de départ a été la construction du barrage donc un départ tout à fait utilitaire.
L'Homme n'en a pas fait une construction mentale avant. C'est la construction physique qui a engendré plus tard, pour les générations d'après, les voyageurs, une construction mentale.
Ce barrage a entraîné un chamboulement complet de l'environnement d'avant. 17 hameaux ont été immergés sous les eaux nouvelles. L'Homme a certainement effacé par cette action une quantité d'espace considéré comme paysage. Les autochtones quant à eux, ont du s'adapter, recréer un paysage nouveau avec ce qui s'offraient à eux, ou au contraire regretter l'ancien et ne faire du nouveau qu'un pays.
[...] De cette contemplation peut naître le terme de paysage désolé, proche du non paysage. N'est pas paysage ce qui ne peut être vu par l'homme et ce qui, au contraire est vu trop régulièrement par l'usager de cet environnement ou quelqu'un qui n'y est pas sensible. Effectivement un espace vu trop souvent et auquel est lié une fonction peut ne pas faire paysage chez son usager. Si on prend un exemple extrême du skieur professionnel alpin. Pour lui, lors d'une compétition par exemple, la montagne n'est plus un paysage comme elle pourrait l'être pour le spectateur. [...]
[...] De ce principe-là, effectivement tout peut être paysage selon l'Homme qui l'appréhende. La construction physique, matérielle est également une manière de faire paysage. On peut faire paysage de tout et l'Homme se permet bien des choses en terme de construction matérielle. Même d'apparence naturelle, un paysage peut être totalement construit par l'Homme, à l'exemple du lac de Vassivière. L'Homme a fait intégralement ce paysage. Mais la construction a d'abord été physique avant d'être conceptuelle. Le point de départ a été la construction du barrage donc un départ tout à fait utilitaire. [...]
[...] L'Homme a certainement effacé par cette action une quantité d'espace considéré comme paysage. Les autochtones quant à eux, ont du s'adapter, recréer un paysage nouveau avec ce qui s'offraient à eux, ou au contraire regretter l'ancien et ne faire du nouveau qu'un pays. Les arbres également présents en grande quantité, notamment sur l'île de Vassivière, sont une importation humaine. L'Homme a fait place nette de l'ancien environnement, voire paysage pour certains, et a construit son propre environnement. La nature en tant que telle n'existe plus, l'environnement humain a entièrement pris sa place sur cette portion de territoire. [...]
[...] C'est-à-dire que son schéma de représentation est tellement établi dans la conscience, dans la perception humaine qu'il est un seul et unique paysage. Tous les Hommes l'appréhendent de la même façon. C'est UN paysage. On ne peut pas en faire une autre interprétation. Autrement dit une fois établie la représentation d'un certain site et cette représentation distribuée dans des images, il est difficile de se figurer ce même site autrement. Tout ne fait pas paysage pour tout le monde, mais tout le monde peut faire paysage de quelque chose. [...]
[...] De cette façon, une même portion de territoire offerte à la vue à deux personnes peuvent donner lieu à deux représentations totalement différentes. Certes on y retrouvera quelques points communs mais ce qui peut prédominer dans ce genre de représentation, c'est l'Homme lui-même, la transcription qu'il a faite des éléments qu'il a sous les yeux. Collioure vue par 2 individus qui en font 2 représentations différentes ou chacun cadre, met en valeur des éléments, en effacent certains. Qu'est ce qu'un paysage ? [...]
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