Que faire d'une culture héritée?

Résumé du document

L'homme est par nature curieux, il cherche, s'interroge et s'instruit. Depuis toujours la culture a fait partie de sa vie. Transmise de génération en génération, le plus souvent par les plus âgés qui enseignent volontiers aux plus jeunes. L'homme est le garant de cet héritage culturel, essentiel à sa survie et à son patrimoine.
L'idée de culture héritée exprime alors un ensemble de valeurs, de règles ou d'institutions transmises par la société et acquises par l'homme.
Cette culture qui distingue l'espèce humaine de la pure animalité et fait de l'humanité un univers de signes confronte ainsi l'homme adulte à sa propre réalité : un monde de choix.
En acceptant cette culture qui lui est léguée, il va être tenté de la reproduire à nouveau. Il en sera donc le fruit, le descendant et l'héritier.
André Malraux préfère penser que « la culture ne s'hérite pas, elle se conquiert ». De la sorte, l'homme naît et grandit avec une transmission culturelle mais décide de la transformer, de la recréer voire de forger sa propre culture, à la fois personnelle et inédite.
En définitive, l'homme s'interroge sur le sort et le devenir de cette culture héritée et se demande ce qu'il va réellement en faire.

Extraits

[...] La culture est souvent associée à un processus historique au cours duquel l'homme apprend à connaître et à dominer la réalité. La culture est donc vitale à notre construction intellectuelle. Nous ne pouvons renier la base de notre développement si nous voulons achever notre épanouissement. De plus, l'homme est guidé par les institutions culturelles, héritage de ses ancêtres. En effet, l'institution est une forme socialement organisée par laquelle s'accomplit une tâche dans la société, elle repose sur une structure complexe de sens et de valeurs établis en fonction du monde qui l'entoure. [...]

[...] A la recherche de la vérité, ou en tout cas du désir de s'en rapprocher le plus possible, poussé par la volonté d'être indépendant et autonome, l'homme est en quête perpétuelle de toujours plus d'individualisme. Au cours de l'histoire, il a su faire preuve d'analyse, de jugement et de diatribe pour tenter de faire accepter la diversité mais surtout le droit de remettre en cause la culture de ses parents, mais aussi l'enseignement et l'éducation qui lui ont été transmis. Et aujourd'hui, nous pouvons être fiers que notre société admette la pluralité des choix et des chemins. L'homme est par conséquent libre. Libre de choisir. [...]

[...] Que faire d'une culture héritée? L'homme est par nature curieux, il cherche, s'interroge et s'instruit. Depuis toujours la culture a fait partie de sa vie. Transmise de génération en génération, le plus souvent par les plus âgés qui enseignent volontiers aux plus jeunes. L'homme est le garant de cet héritage culturel, essentiel à sa survie et à son patrimoine. L'idée de culture héritée exprime alors un ensemble de valeurs, de règles ou d'institutions transmises par la société et acquises par l'homme. [...]

[...] L'institution de la justice est une culture héritée. Effectivement, elle repose sur des lois, des codes et des constitutions qui établissent des limites, des droits et des devoirs. En théorie, l'homme ne peut donc pas répudier cette éducation. Le sens du devoir et celui du respect des lois sont, en principe, inhérents à notre culture, et source de future transmission. Les institutions peuvent être remises en cause par un questionnement, mais constituent néanmoins les fondements essentiels de notre héritage culturel. [...]

[...] Cette nouvelle culture ainsi formée est donc purement individuelle. En fin de compte, l'homme a la capacité de remettre en question la culture qu'il a reçue de ses parents, parce qu'il se distingue de l'animalité et qu'il possède précisément cette faculté de choisir. Ainsi, l'homme n'opte pas forcément pour la culture qui lui a été transmise : il est libre d'y adhérer ou de la réfuter. Par la non-reproduction de son éducation, il renouvelle la culture de ses ascendants et en transmet une nouvelle. [...]