Pour Descartes, le doute ou l'irrésolution est le pire des maux. Cet état d'interrogation peut créer chez l'Homme un état maladif, pathologique avec comme caractéristiques l'inquiétude, la perte de confiance en soi et une remise en cause incessante. Le doute a toujours lieu d'être, il peut nous rendre moins « performant » moralement et physiquement. Pourtant, nous pourrons voir que le doute peut s'avérer être une force et correspondre à une démarche intellectuelle organisée et méthodique. Le doute peut-il être une faiblesse ou bien au contraire une arme permettant d'établir le vrai ? (...)
[...] Outre la possibilité de vouloir atteindre un savoir absolu on peut se demander s'il ne serait pas préférable, de manière à éviter, le doute, de croire aveuglement à des demi vérités plutôt que d'en douter totalement, c'est-à-dire à s'interroger sur celles-ci de manière à parvenir à une vérité totale et certaine. Comme dit précédemment, ce doute est un doute rencontré sur une certaine durée, marquée par l'incertitude, l'angoisse et une relative méforme physique et psychologique. Néanmoins, le doute peut s'avérer profitable et bénéfique sur le long terme. [...]
[...] Si on considère le doute comme une période de fragilité chez l'Homme, celui-ci doit alors s'avérer être une faiblesse. Il remet en cause ce qui avait auparavant pour lui une évidence et qui apparaissait comme une vérité. L'exemple le plus simple est celui des sportifs : une équipe de foot est dite en plein doute lorsque les résultats rencontrés ne sont pas ceux espérés. Le doute affaiblit les capacités : à la guerre, c'est celui qui doute qui perd. Le doute le plus fréquemment rencontré est le doute commun, le doute ordinaire, qui revient à éprouver des incertitudes envers des personnes ou des évènements. [...]
[...] Le doute doit donc être utilisé avec raison et discernement et non comme un jeu. Néanmoins, une telle torture de l'esprit n'est pas envisageable. L'Homme est en effet capable de faire bon usage de l'outil doute. De plus, ce n'est pas dans sa nature de douter pour des choses inutiles, il sait ce qu'il faut croire, ce qui est bon d'être cru et qu'il faut remettre en cause pour mener à la vérité. De même, il n'en vient pas à douter de toutes les choses ou toutes les personnes qui l'entourent, au risque de se retrouver dans un état constant et néfaste de méfiance. [...]
[...] Il faudrait donc établir, par soi même, un doute modéré une juste limite qui permette de douter quand il le faut, et seulement quand il le faut, comme le déclare le philosophe Blaise Pascal : il faut savoir douter où il faut, se soumettre où il faut, croire où il faut Il est donc envisageable que l'Homme ne puise douter de tout et surtout qu'il ne doive pas douter de tout. Il devra alors se soumettre aux certitudes déjà établies et à celles des autres face à certaines situations. Il doit en quelque sorte se refuser de douter, tout au moins pour ce qui ne mérite pas de faire l'objet du doute. [...]
[...] Philosophie Le doute peut-il être une faiblesse ? Pour Descartes, le doute ou l'irrésolution est le pire des maux. Cet état d'interrogation peut créer chez l'Homme un état maladif, pathologique avec comme caractéristiques l'inquiétude, la perte de confiance en soi et une remise en cause incessante. Le doute a toujours lieu d'être, il peut nous rendre moins performant moralement et physiquement. Pourtant, nous pourrons voir que le doute peut s'avérer être une force et correspondre à une démarche intellectuelle organisée et méthodique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture