Dès lors, comment choisir, comment orienter et légitimer nos actions afin de résoudre ce dilemme ? Est-ce que la présence de normes ou de lois suffisent à le résoudre ? »
[...] Lipovetsky, Métamorphoses de la culture libérale, Liber, Montréal p. 31- Objectivité et rationalité La réflexion éthique requiert en premier lieu une recherche descriptive la plus complète de la situation en cause, incluant d'abord les faits, puis nos réactions spontanées, de même que les principes et valeurs qui guident nos réactions dites spontanées et notre réflexion dite logique (rationnelle), et qui semblent en jeu. Comme le mentionne Canto-Sperber : L'objectivité de la réflexion morale dépend étroitement d'une telle description. Objectivité ne signifie ici ni neutralité ni factualité. [...]
[...] Ce temps d'arrêt nécessaire, sinon la réflexion sera précipitée, va à l'encontre des courants d'instantanéité et d'efficacité présents dans l'ethos post-moderne et qui dominent largement dans le monde anglo-saxon. Dans les sociétés occidentales actuelles, la techno-science est présente dans toutes les sphères de nos vies, les moyens et les canaux de communications se multiplient et l'ethos baigne dans une complexité grandissante. Le niveau d'information requis pour être un acteur actif et crédible - dans la société augmente, de même que la difficulté d'obtenir, d'analyser, de classer et de tenir à jour cette information. [...]
[...] Est-ce que la présence de normes ou de lois suffisent à le résoudre ? Deux conditions sine qua non à l'éthique La présence de dilemme et de questionnement des lois et normes implique qu'au départ l'être humain jouit d'une certaine autonomie, une liberté dans le choix de son devenir. Repris en d'autres termes par Simone de Beauvoir On ne propose pas de morale à un Dieu; il est impossible d'en proposer à l'homme si on définit celui-ci comme nature, comme donné la notion de liberté est centrale en éthique. [...]
[...] DUMAIS, L'Église de Rimouski dans un contexte de développement régional, 1963-1972, Fides, Montréal p. 10- R.B. POTTER,The complexity of policy recommendations dans War and Moral Discourse John Knox Press, Richmond, Virginia p. 23- G.A. LEGAULT, op.cit., p. 67- L'éthique rejoint ce besoin de pluridisciplinarité, qui est une notion centrale de ma conception de l'éthique. L'influence de plusieurs autres sciences, dont le droit, la sociologie, l'anthropologie, etc., fait en sorte que l'éthique est une science dont la base est pluridisciplinaire en soi. [...]
[...] Qu'est-ce que l'éthique ? Par Marie-Claude Côté Introduction L'éthique est un mot galvaudé à un point tel qu'il est difficile de faire consensus sur une définition et sur l'à-propos d'y faire carrière. Des auteurs tels Canto-Sperber 1 et Ladrière2, de même que l'expérience personnelle de chacun peuvent en faire foi : les notions de morale, norme, droit, code, droits, devoir et éthique s'entremêlent dans les discours. Autant la prolifération des codes d'éthique, comités d'éthique et commissaires à l'éthique que l'ajout de éthique à la suite d'un acte ou d'une parole à valeur altruiste, aident à entretenir une confusion autour du concept de l'éthique. [...]
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