Exposé sur l'esclave. Dans son sens premier, un esclave est celui qui appartient à une humanité seconde. Qu'elle soit considérée dans l'Antiquité grecque ou de façon plus moderne, cette définition simple correspond bien à ce que nous nous représentons en premier lieu.
[...] Qu'est-ce qu'un esclave? Introduction : Dans son sens premier, un esclave est celui qui appartient à une humanité seconde. Qu'elle soit considérée dans l'Antiquité grecque ou de façon plus moderne, cette définition simple correspond bien à ce que nous nous représentons en premier lieu. D'où vient cette révolte qui nous est propre face à l'esclavage et qui n'existait pas dans les temps antiques, bien qu'à Athènes la démocratie existait déjà? La notion de liberté a-t'elle complètement changée entre anciens et modernes? [...]
[...] Et ceci est totalement contre la morale puisque ce qui définit l'homme moderne c'est sa liberté. Mais dans cette optique, que faire des esclaves qui étant par exemple prisonniers de guerre, sont liés à leur maître par un contrat où ils échangent leur liberté contre la vie sauve? Rousseau répondra que cette servitude volontaire est la pire des servitudes (ROUSSEAU, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes), parce que renoncer à sa liberté c'est aller contre la morale, c'est renoncer à sa qualité d'homme et donc aux droits de l'humanité. [...]
[...] Après avoir succinctement expliqué les différences de conceptions de la liberté des individus dans l'Antiquité et de nos jours, on en vient donc à définir ce que l'on entend par le mot esclave En Grèce antique, l'esclave n'est pas qualifié d'homme normal A mi- chemin entre le statut de femme/enfant et des animaux domestiques, il est considéré comme un outil, qui contrairement aux véritables objets, est doué de parole. Ainsi selon Aristote, l'esclave est conforme à l'ordre naturel : il est par nature un instrument servant à l'action. Il expose son point de vue (ARISTOTE, les politiques) : l'être vivant est composé d'une âme et d'un corps, l'âme commandant le corps par nature. Selon lui il en va de même pour les rapports entre hommes et animaux ou encore entre mâle dominateur (car de nature supérieure) et femmes subordonnées. [...]
[...] Nous allons donc nous intéresser aux différents rôles de l'esclave. Dans l'Antiquité grecque, l'esclave permettait aux citoyens athéniens de libérer une partie de leur temps pour se consacrer aux affaires publiques. Ainsi l'existence d'une liberté politique des citoyens était totalement compatible avec l'absence totale de droit (notamment politique) pour les esclaves, leur qualité d'homme étant remise en cause, puisqu'ils pouvaient être achetés ou vendus. Cette main d'œuvre peu couteuse, qui permettait aux citoyens libres d'être disponibles pour leur devoir civique, implique donc le fait que l'esclavage des uns soit lié à la liberté politique des autres. [...]
[...] des centaines de femmes sont encore vendues comme esclave en Inde. Ainsi l'esclave est toujours plus ou moins associé à une solution économique avantageuse et réduit à obéir à la volonté de ses maîtres. Mais par ce travail qu'il exécute pour un autre, ne peut on pas se demander si d'une certaine manière l'esclave ne parvient pas à sa libérer lui-même? On a jusqu'à présent opposé travail (ici forcé) et liberté. Au contraire de cela, Hegel démontre que par ce travail l'esclave parvient justement à prendre un certain ascendant sur son maître. [...]
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