Le ballet de cour est un genre de spectacle né à la fin du XVIème siècle, répondant à différentes tentatives pour augmenter le pouvoir d'expression des arts. Il conjugue des éléments disparates pris à quatre arts différents : la danse, la peinture, la poésie et la musique. Au-delà d'un simple divertissement, il devait, (selon les théoriciens) par la fusion gracieuse de ces différents moyens d'expression artistiques, attirer l'harmonie du ciel et l'établir sur terre de façon définitive. Il tire son nom du fait qu'il est dansé par la cour, c'est-à-dire la famille royale, les courtisans et des danseurs professionnels. Ce type de spectacle, basé sur l'unification de différents intermèdes, découle naturellement des spectacles et intermèdes donnés auparavant (notamment lors de festins), ou encore des danses données entre les actes d'une pièce (sans relation avec la dite pièce) pour les fêtes de la cour des Valois. En effet, les courtisans avaient un rôle actif dans ces danses.
[...] La seconde manière d'utiliser le ballet de cour comme instrument de propagande politique est d'y introduire des faits directement inspirés de l'actualité. Cela donne ce que McGowan appelle le « ballet politique », qui met de côté le retour à l'antiquité et à la mythologie au profit de l'époque actuelle pour glorifier le roi. Prenons l'exemple du Ballet de la Marine [1635], qui suit de près la création d'une immense flotte française commandée par Richelieu, faite pour se mesurer aux deux puissances maritimes qu'étaient l' Angleterre et la Hollande. Dans le Ballet de la Marine, des ambassadeurs d'Europe, d'Asie, d'Afrique et d'Amérique chantent le ravissement de leurs princes devant « les merveilles du plus grand monarque du monde » (le cas échéant, ce monarque étant Louis XIII). (...)
[...] La seconde manière d'utiliser le ballet de cour comme instrument de propagande politique est d'y introduire des faits directement inspirés de l'actualité. Cela donne ce que McGowan appelle le ballet politique qui met de côté le retour à l'antiquité et à la mythologie au profit de l'époque actuelle pour glorifier le roi. Prenons l'exemple du Ballet de la Marine [1635], qui suit de près la création d'une immense flotte française commandée par Richelieu, faite pour se mesurer aux deux puissances maritimes qu'étaient l' Angleterre et la Hollande. [...]
[...] Néanmoins, le ballet de cour a tout de même été un genre appelé à disparaître, pour deux raisons majeures. La première étant que sa forme se modifiait sans cesse, tant il était difficile d'exercer un contrôle sur la contribution du poète, du musicien, du peintre et du chorégraphe. L'aspect instable et en mutation continue du ballet de cour a accéléré sa disparition. A cette première raison d'ordre artistique s'ajoute la seconde, d'ordre politique : après une mauvaise chute en plein ballet, Louis XIV renonce en 1670 à se produire sur scène, portant un coup fatal au ballet de cour, qui n'avait absolument plus de raison d'être créé, joué ou représenté sans le roi. [...]
[...] Le ballet de cour devient alors un spectacle en musique particulier à la France, dont la période s'étend de la fin du XVIème siècle à la fin du XVIIème, avec Lully. Suite à cette présentation des aspects généraux du ballet de cour, nous allons nous pencher sur la structure générale du spectacle en lui-même, puis sa fonction politique, étroitement liée à son contexte d'apparition. Nous allons donc nous attarder tout d'abord sur la forme de spectacle que constitue le ballet de cour. [...]
[...] Nous allons donc nous pencher sur les deux types de démarches qui servent, dans le ballet de cour, la propagande politique. Tout d'abord, au moyen d'allégories et de symboles aisément compréhensibles, le ballet de cour met en scène l'équilibre et l'harmonie du pouvoir en place. La symbolique des personnages est à la portée de tous : le soleil représentera toujours le roi, celui qui apporte la lumière, la paix, la liberté, etc. Dans le Ballet de la reine représentant le Soleil et ses effets [1621], chaque saison fait le sujet d'un tableau, pour finalement exalter la puissance du soleil et ses effets bénéfiques. [...]
[...] Ce type de spectacle, basé sur l'unification de différents intermèdes, découle naturellement des spectacles et intermèdes donnés auparavant (notamment lors de festins), ou encore des danses données entre les actes d'une pièce (sans relation avec la dite pièce) pour les fêtes de la cour des Valois. En effet, les courtisans avaient un rôle actif dans ces danses. Enfin, le premier ballet qui a marqué de manière définitive une conception unifiée de ces intermèdes est Circé ou le Ballet comique de la Royne, donné en 1581 suite à une commande de la reine mère Catherine de Médicis pour le mariage de la belle- sœur d'Henri III. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture