La France a toujours basé ses relations internationales sur le prestige de sa culture, de ses arts et de ses artistes. Au temps de Louis XIV, 12% du budget était consacré aux Arts et Lettres ce qui permettait à la fois d'affirmer la suprématie du roi mais aussi de faire rayonner l'art français à travers le monde. A l'aube du XXe siècle, culture et francophonie deviennent des outils politiques majeurs. Puis les guerres idéologiques du XXe siècle ont vu naître des politiques culturelles volontaristes.
Le premier conflit mondial permet à la France d'envisager à nouveau la culture en tant qu'instrument diplomatique et du rôle qu'elle peut jouer dans les relations internationales. La France met alors un place un réseau culturel à travers le monde afin de promouvoir la culture française à l'international : sont alors créés les instituts français de Florence (1908), Londres (1910), Lisbonne (1928) et Stockholm (1937).
La seconde guerre mondiale et le développement de la propagande sont le point de départ d'une seconde vague de volonté de la France de faire rayonner sa culture. Ce sont alors des instituts plus particulièrement voués à la diffusion de la langue et de la civilisation françaises qui sont mis en place au-delà même des frontières européennes, notamment au Moyen Orient.
La création du Ministère de la Culture sous la Ve république voit alors la naissance de politiques culturelles basées sur l'expansion de la langue française.
[...] Les autorités françaises ont ainsi créé en 1949 un organisme chargé de la promotion du cinéma français à l'étranger, Unifrance. La présidence est assumée depuis 2003 par la productrice Margaret Menegoz qui a succédé au charismatique Daniel Toscan du Plantier. Ce dernier déclarait vouloir faire passer l'art avant le commerce Conquérir le monde est la priorité de sa remplaçante. En effet, elle multiplie les actions plus directement liées au marché du film en organisant des journées avec des distributeurs internationaux ou encore des opérations dans les universités aux Etats-Unis. [...]
[...] L'exportation de la culture française le cas du cinéma français aux Etats-Unis Une tradition d'export de la culture française La France a toujours basé ses relations internationales sur le prestige de sa culture, de ses arts et de ses artistes. Au temps de Louis XIV du budget était consacré aux Arts et Lettres ce qui permettait à la fois d'affirmer la suprématie du roi mais aussi de faire rayonner l'art français à travers le monde. A l'aube du XXe siècle, culture et francophonie deviennent des outils politiques majeurs. [...]
[...] Il apparaît alors légitime de s'interroger sur la place du cinéma français aux Etats-Unis. En effet, les valeurs culturelles américaines et françaises apparaissent a priori opposées voire contradictoires. Le cinéma français t-il sa place au royaume d'Hollywood où les majors privilégient la rentabilité d'un film à ses qualités artistiques ? [...]
[...] Ce résultat est une conséquence de l'émergence du cinéma japonais et le développement de la production coréenne. Les films français enregistrent un résultat de 4,3 millions d'entrées en 2006 en Amérique du Sud dont plus de réalisés au Mexique en Argentine et au Brésil. Les Etats-Unis, une puissance hors-norme En plus d'être le pays au sein duquel le cinéma français est le plus distribué, les États-Unis sont dotés d'atouts qui les distinguent du reste du monde. Le cinéma américain est une industrie puissante très structurée, dans laquelle financement et marketing sont les maîtres mots, premiers critères de décision. [...]
[...] D'autant que le cinéma occupe un rôle considérable dans les relations internationales. Le député Roland Blum rappelle ainsi, dans son rapport sur les forces et faiblesses du cinéma français sur le marché international remis en juin 2001 à l'Assemblée Nationale, qu'en janvier 1928, Edouard Herriot cherchant à convaincre les députés français de voter un contingentement des films américains invoquait l'intérêt de la conservation des mœurs et des traditions nationales qu'il s'agit de sauvegarder Ceci aboutira et donnera la loi du 1er mars 1928. [...]
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