Sciences humaines, humanisme, blessures narcissiques, Freud, Darwin, Copernic, définition scientifique de l'homme, être social, Platon, sociabilité humaine, Durkheim
Freud appelle "blessures narcissiques" les trois découvertes au cours de l'histoire récente de l'humanité qui ont bouleversé certaines croyances de l'homme : l'héliocentrisme de Copernic, la théorie de l'évolution de Darwin et l'Inconscient de Freud lui-même. Ces trois découvertes ont été une remise en cause voire une réfutation de croyances auparavant communément admises. L'avènement des sciences humaines, disciplines qui se proposent d'expliquer l'homme, peut-il être considéré comme une autre "blessure narcissique" remettant en cause certaines croyances sur l'homme, notamment celles de l'humanisme ?
La vision qu'a l'humanisme de l'homme n'est-elle pas erronée ? Expliquer l'homme n'est-ce pas remettre en cause l'humanisme ? L'homme est un être vivant, qui possède la raison, la parole, la liberté et la culture, ce qui le distingue des animaux et fait qu'il leur soit supérieur. Ces qualités propres à l'homme font sa spécificité.
[...] Il apparaît donc que et les sciences humaines et l'humanisme peuvent s'opposer sur certains points, mais pas fondamentalement. Aussi, les deux peuvent former une complémentarité et contribuer à donner une connaissance de l'homme qui est cohérent et en même temps qui garde à l'homme sa spécificité. [...]
[...] Cela appuie le fait que l'homme est un être libre, et qu'il possède la conscience. Il n'est pas entièrement explicable. L'homme ne peut pas être expliqué comme les autres choses. Ses actions peuvent être interprétées, comprises, mais pas expliquées scientifiquement. L'exemple de l'impossibilité, selon Descartes d'expliquer l'âme montre cela. Ainsi, cette difficulté qu'ont les sciences humaines pour expliquer l'homme montre que les caractéristiques de l'homme comme le libre arbitre ne sont pas de pures illusions. Expliquer l'homme permet donc de renforcer indirectement l'humanisme. [...]
[...] Expliquer l'homme, est-ce remettre en cause l'humanisme ? Freud appelle « blessures narcissiques » les trois découvertes au cours de l'histoire récente de l'humanité qui ont bouleversé certaines croyances de l'homme : l'héliocentrisme de Copernic, la théorie de l'évolution de Darwin et l'Inconscient de Freud lui-même. Ces trois découvertes ont été une remise en cause voire une réfutation de croyances auparavant communément admises. L'avènement des sciences humaines, disciplines qui se proposent d'expliquer l'homme, peut-il être considéré comme une autre « blessure narcissique » remettant en cause certaines croyances sur l'homme, notamment celles de l'humanisme ? [...]
[...] Au contraire, l'humanisme, en affirmant que l'homme est libre par nature, va accorder l'action de se suicider au choix direct de l'individu. Comme nous l'avons vu, expliquer l'homme c'est le rabaisser au rang des autres objets. L'expliquer c'est considérer qu'il n'a pas une valeur supérieure aux autres objets et animaux, du moins du point de vue scientifique. C'est lui appliquer les mêmes procédés que nous appliquons aux autres choses. C'est la seconde raison pour laquelle nous pouvons dire qu'expliquer l'homme c'est remettre en cause l'humanisme. [...]
[...] Il s'agira alors de perfectionner cette doctrine, l'épurer de ses erreurs. Ainsi expliquer l'homme peut aussi avoir pour conséquence de renforcer l'humanisme. Nous allons voir qu'au-delà de l'enjeu de la réfutation ou de la confirmation de l'humanisme, les deux doctrines peuvent former une complémentarité. Expliquer l'homme et l'humanisme est complémentaire : dans les deux cas, il s'agit de contribuer au perfectionnement de l'homme. Les sciences humaines et la doctrine humaniste en ayant toutes les deux pour objet d'étude l'homme, peuvent en effet contribuer à dégager une vision réelle de l'homme. [...]
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