Dissertation sur : "L'expérience esthétique est-elle communicable ?". Dissertation corrigée et syntaxe soignéeExtrait du devoir : Celui qui saisit l'expérience esthétique est le sujet de la subjectivité moderne. Traduit du latin « subjectum », le sujet est ce qui est affecté d'un certain nombre d'attributs. Pour donner un exemple, la mélancolie est une catégorie du subjectif chez Kierkegaard dans laquelle le patient entretient une relation de soumission ou d'assujettissement avec la maladie. La mélancolie est l'envers de l'immédiateté pour laquelle tout sujet n'est plus vraiment sujet. Kierkegaard l'exprime sous la forme « je devais être et je fus un observateur » ,
[...] Ce déplacement va produire une satisfaction différente de l'agréable puisqu'elle est désintéressée. Le plaisir provient d'une attention dite dépragmatisée provenant du sujet objectif. C'est ainsi que Kant prône la thèse « Est beau ce qui plaît universellement sans concept ». L'expérience esthétique se veut objective et subjective par cette dissociation du sujet entre le moi intime et le sujet objectif. Nous pourrons dire que l'expérience esthétique semble communicable pour Kant mais ne peut pas donner lieu à une normalisation du goût ou du beau. [...]
[...] L'expérience esthétique est alors commune si l'on se fonde sur l'harmonie du cosmos, car la beauté et le sensible font partie de la nature. Mais alors, si la beauté est dans la nature et qu'elle semble se communiquer, est-elle universelle ? Si l'expérience esthétique fait partie de la nature, elle semble démontrer des critères d'universalité. Mais alors pouvons-nous normaliser l'œuvre d'art universellement ou bien envisager une normalisation du goût ? Dans une troisième partie, nous chercherons s'il est possible d'entrevoir une universalisation de l'art et une normalisation du goût. [...]
[...] L'expérience esthétique commence toujours par une interaction sensible, et cette première sensation relève de l'unique, de l'intime et du subjectif. Si nous devions comparer l'œuvre d'art à un objet, nous prendrions l'exemple du livre. La toute première expérience et toute première relation que nous créons avec un objet est nécessairement sensible. Lorsque je décide de lire un livre, la première étape est de le saisir. Le toucher est alors mobilisé avant même de pouvoir en saisir son histoire, c'est là véritablement que nous saisissons des informations uniques par l'expérience sensible. [...]
[...] Néanmoins, pouvons-nous réellement envisager de normaliser ce quelque chose, si différent à chacun, qui touche à l'humanité ? Il semble difficile de concevoir une norme du goût tout en sachant que cette dernière relève du changement puisqu'il varie dans le temps et l'espace. Par ailleurs, tous les objets du sensible ne peuvent partager les mêmes critères esthétiques empêchant une universalisation du beau. Ne pouvons-nous pas alors tout simplement considérer la beauté comme multiforme et accepter que toutes les expériences esthétiques ne se partagent pas ? [...]
[...] Dissertation [V11PH9] L'expérience esthétique Est-elle communicable ? L'expérience semble désigner les données sensibles auxquelles l'Homme se rapporte dans l'élaboration et la validation de ces connaissances. Faire l'expérience esthétique d'une œuvre d'art c'est alors ouvrir une relation dans laquelle je m'inscris avec celle-ci pour parvenir aux connaissances sensibles et intelligibles. Seulement deux positions traditionnelles s'opposent sur la question de l'origine de nos connaissances : d'un côté, la position rationaliste qui voit la raison comme un moyen d'explication du sensible tout en lui étant indépendante ; de l'autre, la position empiriste qui considère que le savoir découle des bases sensibles. [...]
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