On constate que la connaissance passe d'abord par l'apprentissage, en effet, on a beau connaître la technique d'un bon danseur mais la mettre en pratique serait plus difficile voire impossible s'il n'y a pas d'entraînement donc il nous faut de l'expérience.
Faut-il cependant en conclure que l'expérience est source de connaissances ? En effet, la connaissance n'a-t-elle pas une source ? Quel est le premier principe de la connaissance ? Mais cela revient-il à prétendre que l'expérience ne fonde pas nos connaissances ?
C'est à travers le traitement de ces problèmes que nous tenterons d'établir que si la connaissance a d'autres sources, l'expérience peut être source de connaissances.
« L'expérience » est, dans le langage courant, loin d'être un terme univoque. En effet, c'est en un sens chaque fois différent du mot « expérience » que nous disons, par exemple, « j'ai une expérience dans ce milieu professionnel » et « j'ai fait une expérience sur la vitesse de deux objets en chute libre ».
[...] Or, les progrès se font par erreurs, conjectures et réfutations. La théorie scientifique n'est donc que provisoire jusqu'à ce qu'on montre qu'elle n'est plus valide. D'où le sentiment qu'il y a toujours de l'inexpliqué. Le progrès de la connaissance ou de la recherche de la vérité est toujours constant. De même, rien ne peut remplacer la raison dans la connaissance du réel. Sans la raison les facultés de l'homme comme la perception ou l'imagination sont condamnées à échouer. L'expérience n'est rien sans la raison. [...]
[...] Faire une expérience sans connaissances, est-ce possible ? Si tel était le cas, serait-il alors toujours pertinent de soutenir que l'expérience est source de connaissances ? Deuxième partie Comme nous l'avons affirmé plus haut, l'expérience est source de connaissances. C'est-à-dire que sans connaissances, il nous est impossible de faire des expériences. En effet, si nous n'avons pas de connaissances, c'est-à-dire une certitude fondée sur des preuves il serait difficile de faire une expérience. Connaître c'est en effet tenir pour vrai avec des preuves ce que l'on dit. [...]
[...] Faut-il cependant en conclure que l'expérience est source de connaissances ? En effet, la connaissance n'a-t-elle pas une source ? Quel est le premier principe de la connaissance ? Mais cela revient-il à prétendre que l'expérience ne fonde pas nos connaissances ? C'est à travers le traitement de ces problèmes que nous tenterons d'établir que si la connaissance a d'autres sources, l'expérience peut être source de connaissances. Ainsi, après avoir démontré dans un premier temps que l'expérience peut être source de connaissances, nous essaierons ensuite de montrer que la source de connaissances n'est peut-être que subjective (perception, intuition). [...]
[...] Transition Nous venons de voir que la source de connaissances peut être subjective en faisant appel à nos sens, à la perception et à l'intuition. Mais si nous prenons une connaissance particulière comme la connaissance scientifique nous allons voir qu'on devra faire appel à une autre notion : celle de la raison. Troisième partie La science à l'époque de Descartes traverse une crise fondamentale. La connaissance scientifique n'est pas forcément vraie c'est pourquoi on la vérifie avec l'expérience. Certains des principes, c'est-à-dire des fondements initiaux de la connaissance, se sont révélés résolument faux (remise en cause de la physique et l'astronomie). [...]
[...] Mais la connaissance elle-même n'est que subjective car elle se fonde sur la perception, nos sens et notre intuition donc cela signifierait que l'expérience ne peut légitimement donner lieu à une conviction incontestable. L'expérience est source de connaissance. Cela ne signifie cependant pas à dire que c'est la seule source de connaissance. En effet, sans la raison, les facultés de l'homme seraient vouées à l'échec donc la raison prend une énorme place dans la connaissance. C'est pourquoi nous pouvons conclure que l'expérience n'est pas la source unique de connaissances mais l'une des sources de connaissances. [...]
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