Les dernières innovations technologiques, nouveautés musicales ou autres modes de vie ne sont pas du goût de tout le monde. A ces malheureux, catalogués « has been », on répond : « il faut être de son temps ! »
Il faut être de son temps, cela est dit comme allant de soi. Et pourtant, il est légitime de s'interroger voire de se méfier de ce genre d'évidence. On peut dès lors se demander : « Faut-il être de son temps ? » (...)
[...] Faut-il être de son temps ? Introduction Les dernières innovations technologiques, nouveautés musicales ou autres modes de vie ne sont pas du goût de tout le monde. A ces malheureux, catalogués has been on répond : il faut être de son temps ! Il faut être de son temps, cela est dit comme allant de soi. Et pourtant, il est légitime de s'interroger voire de se méfier de ce genre d'évidence. On peut dès lors se demander : Faut-il être de son temps ? [...]
[...] Etre de son temps : c'est être en phase avec la société. D'un point de vue métaphysique, on est passé à un point de vue social au sens premier du terme. A temps on pourra préférer l'idée de temporalité commune. Temporalité commune à laquelle l'individu est libre de d'adhérer ou pas. Ex : mise en scène du poète dans le Pont Mirabeau d'Apollinaire (Alcools). Vienne la nuit sonne l'heure/ les jours s'en vont je demeure Le poète est en dehors de la temporalité commune = il y a donc possibilité de ne pas être de son temps. [...]
[...] Ainsi l'idée d'être de son temps apparait comme une exigence envers soi et envers les autres. Les limites Pourtant doit-on se résigner au temps, à l'époque, aux circonstances ? En effet faire de la politique est-ce agir uniquement à travers et pour son temps ? Etre de son temps en permanence signifierait : s'enfermer sans pouvoir anticiper et penser l'avenir ; ne pas apprécier les bienfaits du passé et ne pas tirer de leçon. Cela impliquerait donc de freiner le progrès. Or la sagesse politique veut justement nous y amener. [...]
[...] Nietzche critique du conformisme. De cette manière s'éloigner de son temps, c'est aussi lui être utile, en constater les problèmes, les failles. Etre de son temps ne peut pas être considéré comme un devoir au sens d'un impératif catégorique. Il impliquerait une adhésion totale et perpétuelle en toute circonstance. Or c'est justement les circonstances qui sont importantes ici dans le sens où le temps n'est pas envisagé comme absolu. Conclusion On conclut qu'à savoir s'il faut être de son temps, encore fallait-il savoir si le choix se posait. [...]
[...] Il y a donc des temps. D'où d'ailleurs l'emploi du possessif. La possibilité de ne pas être de son temps n'est pas tant liée à l'existence qu'à la coexistence. Possibilité de ne pas être de son temps Nouvelle définition des termes Emploi du terme son temps est significatif. Cela montre une recherche d'appropriation en quelque sorte du temps. Il n'y a pas ici de référence à un temps absolu. Le temps a une autre dimension. En effet, il n'est pas vu sous l'angle de l'être mais du co-être. [...]
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