Ce qui caractérise l'être, c'est l'identité à soi, l'opacité, la fermeture sur soi. Exister, au contraire, c'est être au-delà de soi, en avant de soi, hors de soi. C'est donc la non-coïncidence, l'échappement à soi qui caractérise l'existence.
C'est ainsi que la conscience existe, au sens où elle n'est jamais identique à elle-même.
La conscience, en effet, est toujours tournée vers le dehors :
« Toute conscience est conscience de quelque chose » affirme Husserl (philosophe allemand du XXe, fondateur de la phénoménologie). La conscience existe (du grec en avant), comme écrit Heidegger (philosophe allemand du XXe) au sens où elle se projette vers le monde, au sens où elle est acte, mouvement. La conscience donc n'est pas au sens où les choses sont, au sens où ce cendrier est un cendrier, elle existe, elle est au-delà d'elle-même.
[...] L'homme est une synthèse d'infini et de fini, de temporel et d'éternel. Kierkegaard. [...]
[...] Rien ne lui vient du dedans puisqu'il n'est que néant, et rien ne lui vient de dehors au sens où rien d'extérieur ne saurait le déterminer puisque, en tant qu'il est absolument libre, il est condamné à choisir absolument librement ses motifs et ses mobiles, c'est-à-dire condamné à se choisir lui-même, en faisant l'expérience existentielle angoissante de son infinie liberté. Autrement dit, l'homme est toujours absolument libre et seul face à ses choix. Il est toujours en avant de soi, perpétuellement tourné vers les possibles [choix envisageables]. b. La dimension verticale : trois stades existentiels Il reste que le propre de l'existence est de suivre une essence puisque l'existence prise en elle-même n'est que néant. [...]
[...] l'exemple du garçon de café). En somme, on fuit sa liberté existentielle, le néant de son existence, son non-sens dans la mauvaise foi. On tâche de se persuader que l'on est pas libre, qu'on est toujours déterminé, contraint à se choisir ou à faire des choix Comment penser l'existence pour qu'elle ait un sens ? a. La dimension horizontale : l'agir Lorsque Sartre dit que l'existence précède l'essence il veut donc dire que nulle cause, nulle raison ne préside à mon existence. [...]
[...] Le stade esthétique est une façon d'exister qui se réduit à l'immédiateté de l'instant et au plaisir des sens. L'esthète est ainsi celui qui, allant sans cesse vers de nouveaux désirs, recherche la jouissance, le plaisir et l'aïsthésis (le mot esthétique vient du grec aïsthésis qui signifie sensation L'existence, au stade esthétique, est une existence vouée au plaisir des sens ; il s'agit d'une vie d'errance sans ancrage ontologique et tout entière ordonnée à la quête de nouveaux plaisirs. Dom Juan est le prototype de l'esthète. [...]
[...] Le stade éthique [en grec la morale] Cette synthèse humaine est-elle atteinte au stade éthique (puisqu'elle ne l'est pas au stade esthétique) ? Dans ce stade, la différence entre le Bien et le Mal est posée comme nécessaire et dès lors l'homme peut s'orienter dans l'existence, car il est muni de normes pour évaluer ses actes. Cependant, avec l'éthique, l'homme n'atteint pas le but suprême, le télos de son existence, car, nous dit Kierkegaard, la sphère de l'éthique demeure uniquement dans l'enseignement et dans la loi Le stade religieux Le stade religieux est le seul au regard de Kierkegaard qui nous permet de nous constituer comme une synthèse. [...]
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