Du latin ex(s)ilium, l'exil marque une séparation volontaire ou non entre un individu et sa terre d'origine, séparation qui est bien souvent vécue comme une perte se manifestant par un manque profond et sincère. Bien entendu, l'exilé ne pleure pas la simple parcelle de terre qu'il a quitté, mais pleure le lieu de ses origines, là où il a vécu ses premières émotions de sa vie, ses principales transformations physiques et mentales, plus globalement l'homme pleure sa rencontre avec un lieu propre qui l'a défini depuis le début de son existence.
Vivant dans un pays étranger, l'homme est comme un arbre que l'on aurait déraciné de sa terre d'origine, et replanté ailleurs dans un sol inconnu, n'ayant plus pour lui que de simples souvenirs et l'obligeant à s'habituer au nouveau mode local (langue, culture...), raison pour laquelle l'exil est bien souvent perçu comme un déchirement, certaines personnes n'arrivant pas à s'y accoutumer. Mais l'exil doit-il être uniquement être perçu comme un phénomène purement négatif ?
[...] ) ou humaines (explosion de centrales nucléaires). S'exiler physiquement dans une terre inconnu, c'est également un moyen de repartir de zéro, d'avoir en soi une seconde chance mais également faire l'expérience d'une culture nouvelle, de pensées nouvelles et pouvoir parfois trouver sa place dans le monde, de tirer un trait sur les événements de son passé parfois sombres pour profiter à nouveau du moment présent en toute sérénité, de quitter la routine habituelle qui s'était installée, en un mot goûter une sorte de liberté nouvelle. [...]
[...] Bien entendu, l'exilé ne pleure pas la simple parcelle de terre qu'il a quitté, mais pleure le lieu de ses origines, là où il a vécu ses premières émotions de sa vie, ses principales transformations physiques et mentales, plus globalement l'homme pleure sa rencontre avec un lieu propre qui le et l'a défini depuis le début de son existence et qu'il n'a dès lors plus sous les yeux. Vivant dans un pays étranger, l'homme est comme un arbre que l'on aurait déraciné de sa terre d'origine, et replanté ailleurs dans un sol inconnu, n'ayant plus pour lui que de simples souvenirs et l'obligeant à s'habituer au nouveau mode local (langue, culture . raison pour laquelle l'exil est bien souvent perçu comme un déchirement, certaines personnes n'arrivant pas à s'y accoutumer. Mais l'exil doit-il être uniquement être perçu comme un phénomène purement négatif ? [...]
[...] Enfin, l'exil de la conscience quant à lui peut être bénéfique à l'homme et la société en général. Songeons notamment au mensonge et à la mauvaise foi qui sont des nécessités intérieures d'exil : pour Sartre, être un exilé c'est travailler à sa propre facticité, jouer un rôle que je ne suis pas car dès lors j'expose à chacun une image que je ne suis pas et si je me fais critiquer, je pourrai en remettre la faute entière sur cette image, et non sur moi-même, c'est un moyen de se laver de toutes fautes et critiques. [...]
[...] Toutefois, l'exil peut dans certains cas être bien vécu par l'individu concerné, en particulier lorsque le choix de s'exiler a été pris par ce dernier. C'est notamment le cas des immigrés qu'ils soient clandestins ou non qui fondent autour de l'exil l'espoir d'une vie plus soutenable pour eux et pour leur descendance. Nombreux sont aujourd'hui les immigrés en France par exemple qui ont réussi leur vie et qui certes bien souvent déclarent ressentir un manque envers leur terre natale, mais qui ont connu un exil qui leur fut profitable. [...]
[...] L'exil est bien souvent nécessaire et se doit d'être vécu comme une seconde chance, comme un nouveau départ à bien négocier lorsqu'il est physique, ou comme un moyen de se protéger et de réfléchir sur soi lorsqu'il concerne la conscience. [...]
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