Ce texte est un exemple de corrigé d'un sujet de culture générale d'un concours administratif de 2004. Dissertation de 8 pages sur la définition de "Nation" aux XXe et XXIe siècles. Il se compose de cinq grandes parties détaillées ci-après et a reçu une excellente critique.
[...] De fait, la francité des provinces perdues allait être contestée par les vainqueurs. En effet, c'est avec des arguments scientifiques que les plus grands historiens allemands vont s'employer à justifier l'annexion des nouveaux territoires. Refusant de séparer l'homme de ses déterminations, cherchant la vérité de son être et la clé de son comportement dans ces forces qui le commandent à son insu : la langue, la race, la tradition historique-ils constatent que les alsaciens parlent allemand et sont de culture allemande. [...]
[...] On n'administre bien que de près avait coutume de dire Napoléon III (dont le règne fut pourtant un exemple de centralisme). Or, c'est cette gouvernance de proximité qui émane du discours politique actuel : ne perdons pas de vue que l'expression la France d'en-bas désigne plus, dans la phraséologie de ses inventeurs, un constat géographique (des périphéries existent en marge de la centralité parisienne) qu'une réalité sociologique (la paupérisation croissantes de certaines couches de la population). La politique résolument décentralisatrice du gouvernement Raffarin l'atteste particulièrement qui se veut en la matière dans la droite ligne des lois Deferre de 1982/83. [...]
[...] Bibliographie indicative: - Benedict Anderson L'imaginaire national - Benjamin Barber Jihad versus McWorld - Maurice Barrès Le roman de l'Energie nationale - Georges Bernanos Français, si vous saviez . - Pierre Birnbaum La France imaginée - Marc Bloch L'étrange Défaite - Jean Boissonnat Europe,année zéro - Régis Debray L'Edit de Caracalla - Alain Dieckhoff La Nation dans tous ses états - Alain Finkielkraut La défaite de la pensée - Charles de Gaulle Mémoires de Guerre - Ernest Renan Qu'est-ce qu'une Nation ? [...]
[...] Cela est particulièrement prégnant pour un pays tel que le nôtre, qui peut s'enorgueillir d'une histoire singulière et qui n'a pas (encore) fait le deuil d'une puissance et d'une influence pourtant bel et bien (malgré de beaux restes) révolus. Un concept protéiforme A ce titre, sans être ethnocentré, le présent exposé comportera néanmoins un certain nombre de références à notre histoire nationale et plus largement à celle des pays européens, références qui constituent autant de figures imposées, compte tenu de l'ancienneté et de la solidité du cadre national au sein de nos sociétés. Ces caractéristiques expliquent d'ailleurs l'ampleur de la crise de l'idée nationale au sein d'Etats- nations aussi anciens que le nôtre. [...]
[...] Mais, dit Renan, elle ne désire pas faire partie de l'Etat allemand, cela tranche la question Le grand historien Fustel de Coulanges ajoute que ce qui distingue les nations n'est ni la race ni la langue. Les hommes sentent dans leur cœur qu'ils sont un même peuple lorsqu'ils ont une communauté d'idées, d'intérêt, de souvenirs et d'espérances. Voilà ce qui fait la patrie [ ] la patrie, c'est ce qu'on aime Les évènements donnent raison à ces derniers puisque dès la signature de l'armistice, les députés d'Alsace et de Lorraine de l'assemblée nationale affirmèrent dans une déclaration solennelle leur fidélité à la France. [...]
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