Dissertation de 900 mots en philosophie sur la prise de position pour l'euthanasie : Kant, utilitarisme, Nozick et Mills pour renforcent les arguments.
[...] En aucun cas l'individu ne peut s'arroger ce pouvoir. Cet argument est certes d'une faible rigueur philosophique, mais il le développe à travers deux autres arguments. Selon lui, le suicide est dégradant et réduit l'humain à l'état d'une chose, n'ayant pas plus de valeur qu'une bête. De plus, supprimer un individu, et par extension, se supprimer, rend impossible l'accomplissement de tout acte moral par l'individu. Ainsi, le suicide n'est pas seulement un acte amoral en soi, il annihile les futurs actes moraux potentiels. [...]
[...] Ainsi, on peut facilement réfuter les arguments avancés par le philosophe allemand. Lorsqu'il affirme que disposer de soi-même, c'est se réduire à l'état de chose, il est difficile de ne pas voir là les vestiges d'une pensée bien trop cléricale. Notre société moderne est fondée sur l'auto détermination, limitée et relative certes, mais tout de même. Abréger les souffrances d'une personne submergée par la douleur, ce n'est pas forcément détruire la possibilité de la moralité, mais peut-être un acte moral en soi. [...]
[...] Au final, tout est une affaire de décision. Si les proches refusent en bloc cette solution, alors la théorie de l'utilitarisme condamne l'euthanasie. Au contraire, s'ils acceptent cette option dans le but de soulager les souffrances de l'être aimé et s'épargner le calvaire de le voir souffrir, alors la même théorie valide le suicide assisté. L'utilitarisme est en fait une sorte de libéralisme édulcoré, assez éloigné de l'individualisme libertarien, défendu par exemple par le philosophe Robert Nozick et sa théorie des droits, pour qui le corps est la propriété exclusive de l'individu, et qu'il peut donc en disposer à sa convenance, sans aucune exception. [...]
[...] La question de l'euthanasie, et plus particulièrement si elle est moralement acceptable, a été posée de nombreuses fois. Par euthanasie, on entend mettre fin à la vie d'une personne, à sa demande, atteinte d'une maladie incurable et donc condamnée à court ou moyen terme. Les avis sur les spécificités de la mise en oeuvre ou non de cette pratique sont innombrables, mais on peut globalement dégager deux positions. Certains affirment qu'il s'agit d'une pratique humaine, qui respecte le droit de chacun à disposer de son corps, et fait appel au principe de la dignité humaine. [...]
[...] On pourrait tout d'abord considérer l'euthanasie comme une pratique acceptable. Les fondements philosophiques pouvant amener à cette conclusion sont nombreux et variés. Néanmoins, en observant la situation à travers un prisme utilitariste, comme le préconiserait Jeremy Bentham, on dégage certains arguments en faveur de cette pratique. L'utilitarisme est une vision philosophique, mais qui peut s'étendre à de nombreux domaines, qu'ils soient éthiques, politiques ou économiques, dont le principe fondateur est de regarder le monde à travers deux de ses valeurs fondamentales : la douleur et le plaisir, qui dirigent les actions humaines. [...]
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