L'Union européenne a connu plusieurs vagues successives d'élargissement. Régulièrement, de nouveaux pays se portent candidats pour l'intégrer. Si pour certains, l'élargissement doit se poursuivre, permettant ainsi à l'Europe d'avoir un poids économique et démographique suffisant permettant de rivaliser avec d'autres grandes puissances (USA, Chine etc.), pour d'autres, il est nécessaire de stopper cet élargissement pour gagner en cohésion.
[...] Depuis sa création, l'Union Européenne a subi de profondes mutations. Au niveau de ses objectifs tout d'abord. Au départ essentiellement à vocation politique, cette Union a sû y panacher au fil des ans des objectifs économiques communs qui ont transformé le petit cap au bout de l'Asie de Paul Valéry en la plus grande masse économique du monde. Au niveau géographique ensuite, les six Etats fondateurs ont fait la place à une Union bien plus vaste composée de vingt sept Etats membres. [...]
[...] Ainsi le pays candidat aurait donc tout intérêt à entrer dans l'Union Européenne car, bénéficiant à la fois de ses garanties, elle attirerait aussi les investissements directs à l'étranger (IDE) par la faiblesse de ses coûts salariaux. Cela pourrait apporter aux pays candidats, certes des fonds, mais aussi l'importation de nouvelles technologies ou encore de nouvelles méthodes de gestion, modernisant ainsi leur capital productif. On peut légitimement penser alors que la production nationale sera dynamisée par la demande européenne. Il est fait ici application de la théorie de la base qui s'inspire du principe du multiplicateur keynésien. [...]
[...] L'adhésion à l'Union Européenne peut présenter certains inconvénients pour les pays candidats. Pour pouvoir y adhérer ces pays s'engagent à intégrer l'acquis communautaire, ce qui se révèle être une démarche longue et coûteuse. Il s'agit pour ces pays de réaliser en amont un certain nombre de réformes pour se conformer au droit européen. La Croatie, si elle souhaite un jour entrer dans l'UE, devra par exemple continuer ses efforts en réformant encore son système judiciaire et son administration publique, tout en luttant encore plus efficacement contre la corruption. [...]
[...] Une réforme de la Commission Européenne est inévitable dans la mesure où le Traité de Nice fixe le nombre maximal de Commissaires à vingt sept. Il sera donc indispensable de parvenir à un accord sur les nouvelles règles de composition de la Commission avant d'intégrer un Etat supplémentaire. Le Traité constitutionnel prévoit à ce titre un nombre de commissaires égal aux deux tiers du nombre d'Etats membres, élus pour cinq ans. Le dernier tiers n'a pas droit de participer au vote mais participe tout de même aux travaux en amont. [...]
[...] Cela augmenterait a fortiori la population européenne et donc sa légitimité dans la prise de décision à l'échelle planétaire. Au-delà de la légitimité, un nouvel élargissement lui permettrait de détenir un plus grand pouvoir d'impulsion ou encore de défendre le modèle social européen. Au niveau purement économique, un élargissement serait également source de gains. Ceux-ci seraient tout d'abord liés au commerce. Même si cet effet est plus marginal pour les pays fondateurs de l'Union Européenne en raison de la libéralisation des échanges qui a eu lieu dès les années 1990 et du faible poids commercial des pays candidats, il sera cependant plus perceptible pour les Pays d'Europe Centrale et Orientale (PECO). [...]
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