Dans la Métaphysique, Aristote se demande quel est l'objet de la philosophie: ce sont les causes et les principes premiers de toutes choses (livre A). Dans le livre L, le philosophe traite du premier moteur comme cause première des choses. Après avoir établi l'existence et l'unicité de ce moteur au cours du chapitre 6, il développe dans le chapitre 7 un raisonnement s'achevant par l'identification de ce premier moteur à Dieu – ce qui n'allait pas de soi pour le monde grec auquel appartenait Aristote. C'est de ce texte fondamental qu'est tiré l'extrait que nous étudierons ici.
[...] Oui, que Dieu vive la jouissance de manière meilleure que la nôtre et éternellement est admirable : admirable en ce que cela marque sa perfection mais aussi en ce que cela montre qu'il est ainsi semblable, et plus : identique, au Premier Moteur. Dans ce dernier passage, Aristote passe de l'identification par le biais de l'acte à celui par le biais de la vie. Le mouvement propre à ce texte aura donc été le suivant : la vie du principe, l'acte du principe , l'acte de l'intelligence, le devin de l'intelligence qui est l'acte, l'acte divin, la vie divine. [...]
[...] Aristote précise sans plus de préambule une caractéristique du principe en question : il est une vie. En quoi ? Quelle est la légitimité de l'introduction de cette nouvelle notion ? Nous n'en savons encore rien ; cela tient-il à ce que, étant cause du mouvement de tous les êtres sensibles, il leur donne ainsi vie et est donc vie lui-même ? Telle peut- être une première explication à cette précision, qui ferait de plus le lien avec la première phrase de ce texte et expliquerait pourquoi celle-ci s'en réfère au mouvement qui lie le Principe à la nature et au Ciel. [...]
[...] Aristote a donc défini le principe comme vie, acte, jouissance. Transition C'est donc à propos du problème des actes moindres, et de celui de la concurrence entre identité et possession concernant le principe et la vie, que nous devrons nous interroger dans la partie suivante. II. Mais celle-ci, à première vue, ne semble vouloir nous aider à y répondre : Aristote aborde cette fois l'actualité de la pensée, avançant l'idée qu'une pensée en acte est identique à son objet. La première phrase de cette seconde partie a quelque chose d'abrupt : elle rompt avec le raisonnement précédent, rompant avec son thème. [...]
[...] Etude du texte d'Aristote: «Métaphysique». A7. un tel principe ( . ) c'est cela même qui est Dieu' Introduction Dans la Métaphysique, Aristote s'interroge quant à l'objet de la philosophie ; l'objet en question est identifié très vite (livre comme étant les causes et les principes premiers de toutes choses. Au livre Aristote traite du premier moteur comme cause première des choses ; il établit son existence et son unicité au chapitre 6 de ce livre. Le chapitre qui suit voit, quant à lui, s'opérer un raisonnement non moins important, s'achevant par l'identification de ce premier moteur à Dieu ce qui, s'il faut le préciser, n'allait pas de soi pour le monde grec auquel appartenait Aristote. [...]
[...] Mais continuons notre lecture : Aristote introduit une comparaison entre la vie du Principe et la nôtre, pour marquer la supériorité de la première sur la seconde. En effet, si notre vie est parfaite, ce n'est que par brefs instants, et non pas de manière continue. Qu'est-ce qu'Aristote entend par vie parfaite brève de surcroît ? S'agirait-il d'une sorte d'extase mystique ? Rejetons d'emblée cette hypothèse : chez Aristote, Dieu est séparé des hommes et ceux-ci ne peuvent l'atteindre, d'autant moins par une extase soudaine et fugitive. Qu'en est-il alors ? Aristote désigne-t-il par ce terme le bonheur ? [...]
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