L'extrait présenté est l'analyse du meurtre de Alain de Moneys en 1870, victime du bonapartisme des paysans qui l'accusèrent d'être à la fois un noble, un Républicain et un espion des Prussiens. Ce 'massacre de Hautefaye', qualifié alors de 'barbare', 'd'acte insupportable' de violence sociale, revêt deux principales caractéristiques, sources de son incompréhension et des critiques qui en résultent : il est totalement anachronique et a un sens politique très marqué
[...] Ils ont agit de manière pré-civilisée ce qui peut sembler en contradiction avec le processus de civilisation qui est alors à un stade de plus en plus aboutit. Mais ils n'ont fait qu'expier de manière soudaine toutes ces angoisses, ces peurs refoulées. Ils se sont exprimés soudainement car ce besoin se faisait trop pressant et qu'une tradition passée de revendication révolutionnaire les y a conduit. Conclusion L'acte commis aussi cruel soit-il est un acte principalement politique et ne remet de fait pas en cause le processus de civilisation qui on l'a vu comprend en son sein et dans son principe même cette contrainte nécessaire mais ardue. [...]
[...] Étude du processus de civilisation d'après Alain Corbin Introduction Un massacre, aussi atroce et incompréhensible soit-il, peut en fait s'avérer être un cri de détresse des meurtriers. Alain Corbin, né en 1936, s'est principalement attaché à l'étude de l'histoire économique et sociale comme le démontre sa thèse intitulée Archaïsme et modernité du Limousin au XIXe siècle (1975). Il a notamment orienté ses recherches vers une anthropologie historique, et a dans cette lignée publié Le village des cannibales en 1990. L'extrait présenté est l'analyse du meurtre de Alain de Moneys en 1870, victime du bonapartisme des paysans qui l'accusèrent d'être à la fois un noble, un Républicain et un espion des Prussiens. [...]
[...] Un autre moyen, tendant à civiliser le peuple à travers l'éducation est envisagé afin justement d'aider les citoyens à obtenir une compensation. Il apparaît là comme indéniable que le processus de civilisation, par sa relative influence néfaste sur la psychologie humaine, ne peut-être considéré comme une fin en soi. Il est loin d'apporter toutes les solutions, et au-delà même de son simple intérêt d'application, il apparaît que la violence est un phénomène très complexe et que le processus de civilisation ne pourra expliquer et contenir toutes les violences. II. [...]
[...] Le processus de civilisation, aliénation d'une violence perdue Le processus de civilisation est doté de caractéristiques propres. Il s'appuie les travaux de sociologues comme Norbert Elias, ou Max Weber qui voient bien la nécessité d'une violence, propriété exclusive de l'Etat sur le plan moral. Cela sous-entend néanmoins des conséquences néfastes qu'ils envisagent et desquelles il convient de tenir compte ne pas omettre l'existence. L'Etat, monopole de la violence légitime Il est apparu comme nécessaire en vue de la sécurité d'une société de parvenir à contenir la violence dans les mains d'une seule autorité. [...]
[...] Cet acte naît de plusieurs facteurs qui sont le désarroi, la solitude et la souffrance des villageois Il existe il est vrai d'autres moyens que celui employé pour exprimer ces préoccupations. Ces paysans avaient leur propre conception du politique, reposant sur le souverain. Face à cette peur que leur inspirait les changements de la société, ils ont éprouvé des difficultés pour s'exprimer et se faire comprendre auprès de la société qui dans un mutisme ambiant ne s'attachaient guère à considérer leurs positions. Ils ont donc traduit de manière démesurée avec ce massacre leurs revendications politiques. [...]
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