Au XVIIIe siècle apparaît avec la philosophie des Lumières un nouveau discours qui place l'homme au centre des réflexions. Oubliées religion et traditions qui dictaient à l'homme sa conduite. Depuis, il ne doit obéir qu'à une seule chose : la raison. L'homme des Lumières, l'homme moderne, serait alors un homme libre puisqu'il est maître de ses choix, qu'il n'est plus soumis aux forces de la tradition et à la religion. Cependant, peut-on vraiment dire qu'il est libre alors qu'il est tenu d'être rationnel et raisonnable ?
[...] Avec le capitalisme, la Modernité va dresser de nouvelles normes, celles de la compétitivité et de la productivité. Pour reprendre une idée de Foucault, la société capitaliste a créé un homme ouvrier En effet, avec l'arrivée des grandes entreprises et de la concurrence, la productivité devient un facteur important de réussite d'où la nécessité d'une grande masse ouvrière. Par le biais de la productivité et de la compétitivité, la Modernité va donc asservir l'homme, en particulier sa dimension corporelle puisque le corps devient un outil de travail. [...]
[...] Il s'agit ici de voir comment l'homme dépend, est esclave de la société. Avec la Modernité, dit Alain Ehrenberg dans son livre La fatigue d'être soi nous sommes passés d'une société qui dictait les comportements, par le biais de la religion et de la tradition notamment, à une société dans laquelle il faut être autonome, car il n'y a plus de valeurs surplombantes, mise à part la Loi. L'homme moderne doit donc faire des choix, il est autonome et par conséquent responsable dans sa vie privée et professionnelle. [...]
[...] Étude de la citation de Paul Valéry: L'homme moderne est l'esclave de la Modernité : il n'est point de progrès qui ne tourne pas à sa plus complète servitude Au XVIIIe siècle apparaît avec la philosophie des Lumières un nouveau discours qui place l'homme au centre des réflexions. Oubliées religion et traditions qui dictaient à l'homme sa conduite. Depuis, il ne doit obéir qu'à une seule chose : la raison. L'homme des Lumières, l'homme moderne, serait alors un homme libre puisqu'il est maître de ses choix, qu'il n'est plus soumis aux forces de la tradition et à la religion. [...]
[...] Aux XVIIIe et XIXe siècles, la rationalité devient la norme de la Modernité : l'homme normal est l'homme rationnel, raisonnable. Mais, comme Ionesco le dit dans Rhinocéros peut-on savoir où commence le normal, où commence l'anormal ? Pour définir ce qui est normal, la raison va définir l'anormalité et va pour cela être aidée par la science, notamment par la médecine par le biais de la psychiatrie. En effet, la psychiatrie va créer le fou, c'est-à-dire désigner l'homme qui n'est pas dans la normalité. [...]
[...] On peut donc considérer que Paul Valéry dit vrai, que l'homme moderne n'est pas libre. En effet, il est non seulement esclave de la norme, mais aussi de la société. Il se trouve dans l'obligation d'être dans la normalité, de peur d'être mis à l'écart, considéré comme déviant. De plus, dans cette Modernité, la science et le savoir sont des auxiliaires du pouvoir qui, tout comme le progrès, servent la Modernité et encouragent ce respect des normes. La définition de la liberté, La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres serait alors erronée puisque la société, et d'autres, empiètent sur la liberté des hommes en définissant des normes, et non des lois, à respecter. [...]
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