Etude du Chapitre XVIII du Prince de Machiavel
Machiavel se prononce contre le principe humaniste fondamental selon lequel un prince se devrait d'acquérir ces vertus : la pitié, la foi, l'intégrité, l'humanité et la religion, s'il veut atteindre ses objectifs. Au contraire, si le prince veut réussir à conserver son Etat et se couvrir de gloire, il ne pourra « avoir, ni observer entièrement » toutes ces qualités qui sont habituellement « tenues pour bonnes ».
I ? Une morale en rupture avec la tradition humaniste traditionnelle
II ? Une morale source de controverses
[...] Il renverse l'opinion communément admise : Il est nécessaire à un prince de savoir bien user de la bête et de l'homme. Le prince doit se faire à la fois lion et renard et se placer sous le signe de la loi et sous le signe de la force. La théorie développée par Machiavel stipule que tout homme est double, simulateur et dissimulateur. Il sait déguiser la force en loi et gouverner aussi par la force de la loi. Cette théorie fonde une politique de la violence et de la tromperie qui légitime la cruauté du prince et qui l'autorise à faire des promesses qu'il n'a pas l'intention de tenir. [...]
[...] Pour autant, faire preuve de vertu ponctuellement comme ici ne signifie pas forcément faire preuve de vertu sur le long terme. L'invasion de l'Irak était-elle au final une bonne chose ? Il semblerait que non puisque Bush n'a pas réussi à maintenir la solidité de son pouvoir. Bibliographie : Machiavel, Le Prince, traduction de Marie Gaille-Nikodimov, Librairie Générale Française Quentin Skinner, Machiavel, Seuil Les fondements de la pensée politique moderne, Paris, Albin Michel Claude Lefort, Le travail de l'oeuvre Machiavel, Gallimard Innocent Gentillet, Anti-Machiavel (édition de 1576), Genève, Librairie Droz (et notamment la troisième partie, pp. [...]
[...] Cette expérience est primordiale dans l'élaboration de la pensée politique de Machiavel. Les observations de Machiavel sur Borgia se retrouvent dans le chapitre 7 du Prince. Le jugement final de Machiavel dans le Prince demeure négatif : Il acquit ses Etats par la bonne Fortune de son père et il les perdit dès que cette Fortune l'abandonna. L'autre personnalité influente rencontrée par Machiavel est le nouveau pape Jules II. En observant le pape lors de ses campagnes militaires, il apprit beaucoup sur la nécessité d'un prince à s'adapter aux circonstances et à agir avec circonspection. [...]
[...] Contexte florentin autour de l'écriture du Prince : Durant l'été 1512, la ville de Florence capitule face à l'assaut des Espagnols. Cette débâcle marque le retour de la famille Médicis aux affaires. Evidemment, Machiavel, figure du régime républicain, est destiné à quitter l'administration. Le 7 novembre, il est officiellement révoqué de son poste à la chancellerie. Il est par la suite condamné à une peine de prison pour avoir été suspecté, à tort, d'avoir pris part à une conspiration manquée contre le nouveau gouvernement des Médicis. [...]
[...] Il refuse catégoriquement toute influence de Machiavel dans sa vision politique. B - . justifiée ? L'étiquette assassin Machiavel est un peu hâtive car bien loin de prendre le mal pour le bien, Machiavel ne dit que très rarement quoi que ce soit laissant supposer que les vertus traditionnelles ne doivent pas en elles-mêmes être tenues pour admirables. Il est vrai qu'il choisit le plus souvent de privilégier l'importance de se faire une réputation de vertu plutôt que d'acquérir les vertus elles-mêmes. [...]
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