Dans l'imaginaire collectif, on pense souvent le travail comme un outil pour pallier différentes nécessités de la vie. Ce n'est pas ce que défend Jules Vuillemin dans l'être et le travail, publié à Paris en 1949, où il écrit qu'« Apparement jailli de la nécessité, le travail réalise, en fait, l'oeuvre de la liberté et a?rme notre puissance. » Il transmet l'idée selon laquelle, c'est la liberté qui pousse à travailler, et que le travail permet d'atteindre une certaine puissance. Mais c'est aussi le travail qui permet d'être libre et dans une certaine mesure, le travail est inévitablement lié à la notion de nécessité, qu'elle soit matérielle, psychique ou mystique. Par une relation d'induction, on peut se demander si ce n'est pas la liberté qui est la source de la nécessité, elle — même, moteur du travail. D'autre part, le travail est inévitablement soumis à des conditions extérieures à lui-même et il n'est pas immédiat de lui supposer une capacité de puissance.
[...] L'Être et le Travail, « Apparemment jailli de la nécessité, le travail réalise, en fait, l'œuvre de la liberté et affirme notre puissance » Jules Vuillemain (1949) L'homme libre travaille-t-il uniquement pour être puissant ? Dans l'imaginaire collectif, on pense souvent le travail comme un outil pour pallier aux différentes nécessités de la vie. Ce n'est pas ce que défend Jules Vuillemin dans l'être et le travail, publié à Paris en 1949 où il écrit qu'« Apparement jailli de la nécessité, le travail réalise, en fait, l'œuvre de la liberté et affirme notre puissance. » Il transmet l'idée selon laquelle c'est la liberté qui pousse à travailler, et que le travail permet d'atteindre une certaine puissance. [...]
[...] Mais malgré tous ces aspects, le travail a encore inévitablement un pied dans la nécessité. La nécessité Le travail a toujours été un moyen de gagner son pain. Il permet de gagner des « sous » (La Condition ouvrière) et permet de faire face aux nécessités matérielles. En effet, intrinsèquement, le travail rémunéré est un travail taillé pour combler la nécessité, les besoins élémentaires comme la nourriture, le logement . Le travail est le moyen de se mettre à l'abri des famines chez Virgile et il permet d'assurer la survie de l'individu en cas de catastrophes naturelles. [...]
[...] Ce travail permet en outre de répondre à des besoins essentiels à l'homme, que l'on appelle nécessité. Mais ces nécessités résultent en fait de la situation de départ où abondance régnait. On se trouve donc face à une boucle où la cause de la liberté est la source de la nécessité. Et inversement. [...]
[...] Mais la technique appelle à encore plus de technique au point où l'on crée des besoins pour y apporter des solutions : « Nous nous sommes dit voilà le consommateur doit avoir un problème nous lui apportons la solution » (Vinaver, Par dessus-bord). Cette spirale infernale crée de plus en plus de nécessités auxquelles seul le travail et encore plus de technique semblent pouvoir pallier. Les trois œuvres nous offrent néanmoins trois perspectives différentes d'évolutions que l'on pourrait suivre en partant de ce monde plein de nécessités créées par nous de toutes pièces et découlant du désir de puissance originel. La première, celle de concilier technique et rationalisme pour créer un environnement préoccupé des nécessités auxquelles font face les Hommes. [...]
[...] Ces éléments sont nécessaires au travail et le travail est nécessaire pour les éprouver quotidiennement. Cette relation qui bénéficie aux deux partis fournit un motif supplémentaire à l'Homme pour aller vers le travail. Chez Virgile, la connaissance des signes de la nature est un élément indispensable à la pratique de l'agriculture tout comme chez Weil où la connaissance des machines est une condition indispensable selon elle à un travail de meilleure qualité, et pour le produit fini, et pour l'individu s'exerçant des heures sur les machines. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture