Le temps est une notion abstraite à la base, mais que l'homme a voulu concrète. En effet, il a créé le temps objectif pour servir ses intérêts et se repérer. L'existence même du temps fait de nous des êtres temporels, c'est un fait. Est intemporel ce qui traverse le temps sans en pâtir et sans qu'il ne connaisse de fin absolue. L'homme est donc un être temporel dans la mesure où il connaît une fin inéluctable : la mort. Le fait d'être temporel est important, car ceci a une incidence sur notre condition.
Et justement, être temporel nous fait-il libres ou esclaves ? Les limites engendrées par le fait d'être temporel nous accordent-elles liberté ou esclavage ?
[...] Mais être temporel, c'est aussi connaître une fin. Quelle est donc cette fin et en quoi brime-t-elle ou non notre liberté ? Etre temporel, c'est donc être confronté à une finalité : la mort. Mais cette finalité peut être envisagée de différentes façons. En effet, nous pouvons la considérer comme libératrice. Elle nous donne un but, une fin qui devient notre repère. En effet, si nous étions immortels, nous serions peut-être effrayés par cet infini qui s'offre à nous. Or l'infini fait peur aux hommes (la peur du vide). [...]
[...] Par la création du temps par intelligence (division en heure, minutes, etc. du temps), la société s'est organisée et a permis à l'homme d'exister. Par contre, l'homme d'affaires qui est sans cesse malmené par son emploi du temps est un homme emprisonné par le temps. Il en est esclave je n'ai pas le temps Il est esclave du temps et de la société et existe de moins en moins, devenant une machine au fur et à mesure. Enfin, si l'on considère le fait qu'exister, c'est avoir une âme, on peut remettre en question l'idée selon laquelle est temporel ce qui existe. [...]
[...] Être temporel nous rend-il libres ou esclaves ? Le temps est une notion abstraire à la base, mais que l'homme a voulu concrète. En effet, il a créé le temps objectif pour servir ses intérêts et se repérer. L'existence même du temps fait de nous des êtres temporels, c'est un fait. Mais alors, qu'est-ce qu'être temporel ? Nous pouvons répondre qu'être temporel, c'est s'inscrire dans le temps et de plus, être mortel, avoir une certaine finalité, et donc avoir des limites. [...]
[...] Ainsi, l'homme qui se situe dans le présent jouit d'une plus grande liberté. Proust affirme en plus, qu'un moment d'éternité, c'est-à-dire, l'instant où l'on se détache de ces trois temps, est possible. Il évoque le souvenir de la madeleine qui a comme suspendu le temps pendant un instant. Enfin, le temps expose une autre limite, qui est aussi sa caractéristique première : son irréversibilité. On ne peut retourner en arrière. C'est une limite dans la mesure où elle ne nous permet pas de faire ce que l'on veut. Elle réduit notre liberté. [...]
[...] Nous sommes donc esclaves de notre peur de la mort. Enfin, nous sommes esclaves de cette limite qu'est la mort, car elle ne nous laisse pas le choix. En effet, elle est inéluctable, nous ne pouvons y échapper. Nous ne sommes pas immortels. Même si Platon considère que l'âme est immortelle, il y a quand même mort physique. Nous sommes condamnés à mourir. Nous sommes esclaves de son caractère inéluctable. En conclusion, être temporel apporte son lot de paradoxe (comme souvent chez l'homme Plusieurs éléments font de l'homme un être libre lorsqu'on considère le temps, mais beaucoup d'autres viennent contredire et amoindrir cette liberté en la transformant en esclavage. [...]
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