Dissertation de Philosophie ayant pour sujet : "Doit-on apprendre à devenir soi-même ?".
[...] Doit-on apprendre à devenir soi-même ? Devenir soi-même, est-ce un apprentissage qui demande certaines initiatives, ou est-ce quelque chose de naturel qui se produit tout seul avec le temps ? En d'autres termes, doit-on devenir soi-même, ou doit-on apprendre à devenir soi-même ? Pour répondre à cette question, il faut s'interroger sur le statut de l'homme au cours des expériences qui constitueront son moi-même : est- il actif ou passif ? Dans l'expérience de la prise de conscience, l'enfant se met à penser son corps et non plus à le sentir Kant écrit qu'une lumière semble en quelque sorte s'être faite en lui, lorsqu'il commence à se servir du JE La conscience est donc comparée à un éclairage intérieur, sa provenance n'est pas extérieure. [...]
[...] Dans la dernière expérience, celle du rapport avec autrui, nous remarquerons que l'homme, d'après Sartre, n'est conscient de lui-même que grâce à la présence d'autrui. Nous pourrions donc penser que la connaissance que l'homme a de lui-même est héritée d'autrui, et que l'homme est passif. Mais n'est-ce pas grâce à sa conscience que l'être, à travers les yeux d'autrui, parvient à s'objectiver ? Le jugement qu'il portera sur lui-même proviendra de son propre entendement, autrui ne sera que l'intermédiaire entre son lui inconscient et son lui conscient. [...]
[...] Son geste, malgré l'indiscrétion qui le caractérise, ne sera ni jugé, ni blâmé par l'homme lui-même ; il le vit simplement, de manière presque inconsciente. Et soudain, un autre homme apparaît dans le couloir et le surprend. Le premier homme prend alors conscience de toute l'impolitesse de son geste, et il est pris de honte. Cet exemple montre que c'est grâce à la présence d'autrui qu'un être est capable de porter un jugement sur lui-même, que c'est à travers les yeux d'autrui qu'il parvient à s'analyser comme objet, et donc à s'objectiver. [...]
[...] Philosophie “Doit-on apprendre à devenir soi même ? Des siècles durant, les philosophes ont cherché à comprendre un des problèmes essentiels majeurs : celui de la personnalité et de l'individualité. En effet, quel est ce moi qui m'habite et que je représente ? Et surtout, quelle est sa nature ? Outre ce problème de la connaissance de soi, les philosophes portent une réflexion sur le thème de l'acquisition de soi-même. Le problème se présente sous cette forme : doit-on apprendre à devenir soi-même ? [...]
[...] Nous pouvons donc dire que l'homme, au cours de ces trois grandes expériences qui lui permettront de se construire, est actif. La construction de lui-même est donc un réel apprentissage, et non une loi naturelle qui ferait de l'homme le jouet passif d'une Nature active. Concluons. L'homme naît donc avec des constituants de son propre être, il est déjà il recèle ses éléments inconscients, à savoir ses instincts, ses traits de caractère et sa personnalité future. Mais l'homme a aussi un potentiel d'évolution, et deviendra véritablement lui-même lorsqu'il aura connu plusieurs expériences qui lui apporteront les autres constituants dont il a besoin, à savoir une conscience réfléchie, un monde personnel dans lequel il aura lui-même mis en place ses repères, un sens moral et un jugement sur lui-même. [...]
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