Comme l'indique l'étymologie du terme (res publica, la "chose publique"), la République est un régime politique où le pouvoir est accessible, partagé. En France notamment, l'histoire politique moderne fut ainsi marquée par le rôle du pouvoir royal, largement perçu comme tyrannique et contre lequel se dressent les citoyens républicains soucieux de liberté. Dans cette perspective, la République se définit avant tout par ses composantes, ces êtres qui choisissent de devenir des citoyens, c'est-à-dire d'exploiter leur raison pour que leur action individuelle, fondée sur l'intérêt commun, participe d'une société à laquelle tous se sentent appartenir.
Pour autant, ce modèle qui puise son aura dans l'Antiquité grecque et romaine apparaît aujourd'hui affaibli : non pas tant comme autrefois par la concurrence d'idéologies politiques antagonistes mais plutôt par une relative indifférence envers les affaires publiques et le sentiment d'une impuissance de la politique à agir sur la société. Les individus se sentent alors de moins en moins républicains, et le goût pour leur liberté individuelle s'exerce au détriment de l'intérêt pour la situation des autres (...)
[...] A. Les républicains français ont certes toujours eu tendance à penser que la république est l'achèvement d'un processus politique, parvenu à l'idéal. La République gaullienne a ainsi représenté aux yeux des Français, de plus en plus ralliés un régime moderne, qui s'inscrivait dans une vaste perspective historique : fidélité aux valeurs révolutionnaires, rôle régulateur de l'État soucieux de repartir les fruits économiques et sociaux de la croissance et de préparer l'avenir de la France, pour elle et pour le monde. [...]
[...] Cette crise a aussi logiquement une dimension interne car c'est l'identification à un modèle unique, indivisible, homogénéisant qui est de moins en moins permise. C. Fondamentalement, c'est donc la capacité des républicains à forger un compromis dans le présent qui est en jeu. Conclusion 2 Dissertation de Culture générale : Être républicain aujourd'hui Sujet Être républicain aujourd'hui Introduction Comme l'indique l'étymologie du terme (res publica, la chose publique la république est un régime politique où le pouvoir est accessible, partagé. [...]
[...] Cela a d'ailleurs sans doute toujours été vrai : si l'on considère par exemple deux ouvrages célèbres qui semblent l'aborder de front, La République de Platon et Les six livres de la République de Jean Bodin, la république participe d'une analyse du pouvoir et de l'État qui s'appuie sur des comparaisons entre les différents types d'organisation possible ou connus. Le concept n'est donc pas savamment défini, et la théorie de la République, en tant qu'idée politique, c'est-à-dire aussi d'idéologie, peu affirmée. Au Moyen-Âge par exemple, la Respublica christiana incarne l'imaginaire unité chrétienne, sans qu'il soit fait référence â un État, comme plus tard la République des Lettres. Le concept apparaît donc souvent sans qu'il soit fait référence aux Républicains. [...]
[...] Être républicain aujourd'hui, c'est donc peut-être retrouver l'ardeur et l'ironie de Clémenceau, une des figures de l'esprit républicain en France, qui se présentait à la 12 Dissertation de Culture générale : Être républicain aujourd'hui fin de sa vie comme un vrai républicain et concluait : Il y aurait un moyen d'étonner l'univers. Ce serait de faire quelque chose de très neuf : la République par exemple Indications bibliographiques Première approche : Nicolas Tenzer, La République, P.U.F., coll. Que saisje ? Ouvrage de référence : Blandine Kriegel, Philosophie de la République, Pion Point de vue : Denis Lacorne, L'Invention de la République. [...]
[...] L'homme libre et citoyen est désormais solidaire dans un État de 4 Dissertation de Culture générale : Être républicain aujourd'hui droit qui intervient pour corriger les injustices. Et c'est le ralliement progressif de ces individus à la lutte pour ces idées qui donne sa force à la République : comme on salue avec Claude Nicolet Le Métier de citoyen dans la Rome républicaine, on glorifie le souvenir de l'enthousiasme de 1848, le combat contre l'infamie faite à Dreyfus, la lutte contre les ligues en 1934, l'inscription du combat gaullien dans la république. [...]
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