Le terme « raisonnable » est particulièrement polysémique. Son emploi est largement répandu parfois même à tort. N'a-t-on jamais entendu une mère rouspétant son enfant en lui disant : « Sois plus raisonnable ! » ou encore ventant les mérites de celui-ci en disant « qu'il est raisonnable... ». Derrière ces deux expressions, le mot « raisonnable » fait apparaître une impression normative dans le sens où l'enfant ne se trouve pas en adéquation avec la volonté de sa mère. Dans le deuxième cas, il marque plutôt un compliment, une certaine approbation de la part de la mère. Néanmoins, dans « raisonnable » il y a « raison » et c'est sur ce point que nous tâcherons de nous entretenir. Cependant, je voudrais apporter une note sur ce « raisonnable » qui, dans le sujet, semble plutôt faire appel à une attitude de la personne digne de raison. De ce fait, nous aborderons ce sujet sur un plan beaucoup plus humain.
Pourquoi faudrait-il être raisonnable ? Autrement dit, en quoi la raison m'est-elle favorable ? Quelles sont les finalités d'une attitude de raison. Il faudra alors distinguer le souhait et le choix. Le souhait est dans le rêve, ça ne m'appartient pas. Ceci se contredit sur une logique utopiste et une logique réformiste. Le souhait est une anti-chambre au désir. Le choix, c'est le court terme tandis que le long terme, c'est le souhait (...)
[...] Pourquoi faudrait-il être raisonnable ? Le terme raisonnable est particulièrement polysémique. Son emploi est largement répandu parfois même à tort. N'a-t-on jamais entendu une mère rouspétant son enfant en lui disant : Sois plus raisonnable ! ou encore ventant les mérites de celui-ci en disant qu'il est raisonnable Derrière ces deux expressions, le mot raisonnable fait apparaître une impression normative dans le sens où l'enfant ne se trouve pas en adéquation avec la volonté de sa mère. Dans le deuxième cas, il marque plutôt un compliment, une certaine approbation de la part de la mère. [...]
[...] Démontrer, calculer, analyser traduit cette perpétuelle désillusion de l'Homme qui, pour se protéger de sa contingence insolvable, met une barrière de raisonnable devant lui, de telle sorte que rien ne puisse jamais l'atteindre. Ainsi, l'adoption d'une attitude raisonnable permet de se soustraire à l'emprise psychique d'un maître ou d'un despote. Celle-ci traduit aussi les inquiétudes et les craintes de l'Homme sur l'Homme. Aussi, se réfugie-t-il telle une bête apeurée derrière un mur de protection formé par la raison. Cette logique se veut purement mécanique et hyperbolique. Je crains donc je raisonne La raison, au travers de l'adoption d'une attitude raisonnable, nous assure une vie heureuse en société. [...]
[...] Autrement dit, en quoi la raison m'est-elle favorable ? Quelles sont les finalités d'une attitude de raison. Il faudra alors distinguer le souhait et le choix. Le souhait est dans le rêve, ça ne m'appartient pas. Ceci se contredit sur une logique utopiste et une logique réformiste. Le souhait est une anti-chambre au désir. Le choix, c'est le court terme tandis que le long terme, c'est le souhait. Certes, il est certain que notre réflexion s'inscrit dans une logique et une identité d'individu évoluant dans une société. [...]
[...] Certes, il est vrai qu'une vie en société ne peut que trop difficilement souffrir de vastes zones de discordances. C'est pourquoi, l'adéquation plénière des idées émanant d'une société est nécessaire à sa survie. Aussi, la réflexion et l'adoption d'une démarche raisonnée - dans l'intérêt général et non le mien - se doivent d'être observées en tout temps. Et ceci ne peut être donné que dans un ultime effort de travail sur soi qui par l'utilisation de la raison est rendue beaucoup plus aisée. [...]
[...] Enfin, nous analyserons la manière avec laquelle l'Homme a su mettre à profit la raison pour se protéger. Depuis toujours, l'Homme évolue dans le cadre de sociétés politisées. Pour Aristote, l'Homme est un zoon politikon qui ne se réalise que dans la mesure où il s'intègre dans une vie en société. Celle-ci comporte de nombreuses contraintes et exigences afin que la communauté s'établisse sans discorde et la plus pleinement possible. Aussi, pour répondre à ces exigences de vie communautaire, l'Homme se doit d'adapter une attitude de raison grâce à laquelle une perspective de cohabitation est rendue possible. [...]
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