Être libre, est ce ne rien devoir aux autres ?

Thèmes abordés

Etre libre, devoir aux autres, agir sans contraintes, influence, opinion publique, dépendance, action, société, autorité, pouvoir, déshumanisation, Alain, Jean-Jacques Rousseau, Karl Jasper, autonomie

Résumé du document

La liberté est fondamentale, elle est le premier principe de la devise républicaine Liberté, Égalité, Fraternité. La liberté est multiple : liberté d'opinion, liberté de la presse, liberté de manifester... Beaucoup utilisée dans notre langage, la liberté n'est pas toujours claire. Nous pouvons être menés à nous poser la question : être libre, est-ce ne rien devoir aux autres ?

Extraits

[...] Pour conclure,la liberté est trèsdifférente, voir elle se contredit selon la définition qu'on lui accorde.Dans un cas la loi est un obstacle à la liberté, dans l'autre cas elle est un pilier à la liberté. Dans un cas l'indépendance est nécessaire et primordiale àlaliberté, dans un autre cas elle nuit à la liberté. [...]

[...] Les influences sont nombreuses, les « autres », par exemple, quand ils donnent leur avis. Mais c'est en particulier la société qui nous influence, en fonction du partiaux pouvoirs, nombreusesont les fois où une idéologieautilisé la censure ou le culte de la personnalité, mais même dans une démocratie on subit des influencessans s'en rendre compteavec la pub, la télévision, les journaux . Pour ne subir aucune contrainteni d'action ni de pensée,il faudrait que je vive sans aucune relation, seule loin des « autres », loin de la société,il faudrait que je vive en totale indépendance.Cette indépendance renvoie à la capacité de penser, de s'exprimer et d'agir sans y être déterminé et sans en être empêché par quiconque. [...]

[...] La totaleliberté est inenvisageable parce que si on l'étend à tous les hommes, elle met à mal la possibilité même de l'exercice de la liberté, comme le dit RousseaudansLettres écrites de la montagne : « quand chacun fait ce qui lui plaît, on fait souvent ce qui déplaît à d'autre, et cela ne s'appelle pas un état libre. »Si ce n'est pas un « état libre » qu'est-ceque c'est ? Les philosophes qualifient cet étatde fausse liberté, selon eux c'est une licence.Cette licence est le fait que toutsoitpermit. Cette liberté totaleet absolue, qu'est la licence,va nous faire basculer dans un monde où la loidu plus fort domine, et donc les plusfortsmettront des contraintes aux plus faibles etce ne sera plus une liberté. [...]

[...] Karl Jasper affirme que « l'autonomie absoluen'est pas possible », l'autonomie étant la situation oùquelqu'un obéit à ses propres lois qu'il s'est lui-même imposées, il veut démontrerpar-làque nousavons besoin d'une certaine autonomie, mais pas total. Car selon lui la liberté s'accomplit grâce à des liens et relations avec les autres et le monde qui nous entourent.C'est grâce à la relation consciente et réfléchieavec le monde que la liberté existe. Sans aucune relation la liberté n'est pas possible.Pour être libre,j'ai doncbesoin de mon autonomie, c'est-à-dire de me fixer mes propres règles, mais j'ai aussi besoin de règles d'extérieur à moi, pour le bon fonctionnement de la société. [...]

[...] La liberté est de faire et dire ce que je veux Pour commencer, on peut affirmer qu'être libre c'est ne rien devoir aux autres si, et seulement si, avec une certaine définition de liberté. On doit tout d'abord s'intéresser à la définition de « liberté ».Dans cette partie on considère la définition spontanée de la liberté, c'est-à-dire le fait de pouvoir agir sans contraintes, de produire soi-même des pensées et actions sans être sous influence.Être libre c'est « faire »,sans que rien ni personne ne vienne nous dicter notre conduite ou nous empêcher d'agir et de penser comme bon noussemble.Selon l'opinion publique la liberté c'est : « je fais ce que je veux, quand je veux, ou je veux, avec qui je veux ».Avec une définition comme celle-ci,« devoir aux autres » représente une contrainte d'action, je vais devoir donner ou faire pour quelqu'un.Donc d'une certaine manière je serai dépendante de cette personne, en « lui devant » je seraisobligé de faire quelque chose pour elle et je ne vais pas pouvoir faire ce dont je voulais.Cette situation ne représente pas la liberté. [...]