liberté, devoir, connaissance de soi, déterminisme social, libre arbitre, responsabilité, Rousseau, Delacroix, Descartes, Spinoza, Kant
En soi, le caractère libre de nos choix, pensées et actions semble indubitable ; dès qu'une situation se présente à nous, nous pouvons réagir comme nous le souhaitons, nous sentons dans tous les cas que ce que nous faisons pourrait être différent, mais nous choisissons tout de même de le faire d'une certaine manière, en rapport avec ce que nous souhaitons et voulons. Il n'est pas rare d'entendre "je fais ce que je veux", ce qui à première vue paraît vrai, car la principale manière de nous opprimer serait de nous restreindre à la liberté et donc, de nous empêcher de suivre nos volontés voire même nous obliger à suivre celles d'un autre. C'est d'ailleurs pour cela qu'existent les lois et devoirs, ainsi que les valeurs auxquelles nous adhérons, pour réguler les actes de certaines personnes qui pourraient nuire à la société. Mais est-ce qu'obéir à nos volontés est une définition suffisante de la liberté ? Car faire ce que l'on souhaite c'est répondre à une volonté, mais est-ce que cette volonté et donc cette envie est un choix réfléchi ?
[...] C'est ce que pensait notamment Sartre, dans l'être et le néant. D'ailleurs, en parallèle du déterminisme, on pourrait se dire que si nous rencontrons un élément extérieur qui influe sur nos choix tels qu'un obstacle c'est parce que nous en sommes arrivés là par nos choix, donc ils ne contredisent pas l'idée initiale de liberté, mais au contraire peut prouver que notre volonté est libre, cette faculté qui nous permet de choisir peut être analysée par une certaine forme de connaissance de soi. [...]
[...] Il provient d'une conception de l'univers selon laquelle tous les phénomènes physiques (ainsi que le comportement humain) sont déterminés par une nécessité, chaque phénomène arrive en fonction des causes qui l'ont provoqué, cette thèse a notamment été défendue par Spinoza dans Lettre à Schuller, où il apparente la perception de la liberté humaine à une pierre qui roulerait, si elle en avait conscience elle penserait qu'elle fournit cet effort alors qu'elle a simplement été poussée « telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui consiste en cela seul que les hommes ont conscience de leurs appétits et ignorent les causes qui les déterminent ». Il ne nie pas notre liberté, mais il critique sa vision comme conséquence d'un libre arbitre. [...]
[...] On peut donc émettre une première hypothèse : être libre, cela semble pouvoir agir sans être contrôlé et disposer seul de soi-même, c'est donc faire ce que l'on veut. La notion de liberté rejoint la notion d'indépendance à laquelle s'ajoute l'idée de responsabilité. En plus du sentiment d'agir par soi-même la liberté est éprouvée aussi dans la culpabilité, l'impression qu'une action néfaste que nous avons faite aurait pu être autre puisqu'elle résulte d'un choix libre, qui n'était pas écrit à l'avance. [...]
[...] derrière la notion de liberté se trouve celle de responsabilité, à l'inverse nous ne sommes pas responsables de ce que nous faisons sous la pression ou encore sous la menace. Mais cette notion de liberté rejoint celle de la conscience ; en état d'inconscience, on ne peut pas être responsable de nos actions puisque nous ne sommes plus autonomes, nous ne pouvons plus agir en connaissance de cause. Si donc nous nous sentons responsables ou coupables (par notre conscience morale), c'est donc que nous sommes libres. [...]
[...] Car si nous faisons ce que nous voulons, mais que ce que nous voulons est contraint, on ne peut plus réellement parler de liberté. Il est donc aussi question de se demander si elle n'est pas destinée à être liée au contexte dans lequel nous évoluons, suivre notre volonté ne serait peut-être qu'une forme illusoire de liberté . Le libre arbitre et notre responsabilité La liberté est un terme déjà présent dans l'antiquité et qui a évolué dans divers contextes : elle désignait d'abord la différence entre le citoyen et l'esclave dans l'Antiquité, car le premier ne semble pouvoir choisir sa destinée et est résumé à être un objet pour le citoyen qui dispose d'un contrôle sur sa propre existence, tout en exigeant que l'on respecte ses droits. [...]
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