Pouvoir faire ce qui nous plaît est le souhait de la plupart d'entre nous. Ce souhait, nous l'interprétons comme une soif de liberté. Mais, faire ce qui nous plaît, c'est suivre nos désirs. C'est agir en fonction de ce qui nous fait plaisir.
La question « être libre est-ce faire ce qui nous plaît ? » nous invite ainsi à réfléchir sur le lien que nous faisons spontanément entre nos désirs et notre liberté. Ce lien est-il réel ou illusoire ? Faire ce qui nous plaît, est-ce réellement être libre ? La liberté peut-elle vraiment se définir comme pouvoir de faire ce qui nous plaît ? (...)
[...] Etre libre, est-ce faire ce qui nous plaît ? Introduction : Pouvoir faire ce qui nous plaît est le souhait de la plupart d'entre nous. Ce souhait, nous l'interprétons comme une soif de liberté. Mais, faire ce qui nous plaît, c'est suivre nos désirs. C'est agir en fonction de ce qui nous fait plaisir. La question être libre est-ce faire ce qui nous plaît ? nous invite ainsi à réfléchir sur le lien que nous faisons spontanément entre nos désirs et notre liberté. [...]
[...] Elles acquièrent alors une emprise telle sur nous que nous perdons notre liberté. Lorsque nous aimons, haïssons ou craignons les choses, nous avons nécessairement comme maîtres ceux qui ont du pouvoir sur elle écrit Epictète dans les Entretiens. Cet exemple montre que les hommes ne sauraient être contraints par d'autres s'ils savaient maîtriser leurs désirs. Ils ne sont asservis que par impuissance à renoncer aux récompenses que l'obéissance servile peut leur procurer. Mais même s'ils ne nous rendent pas toujours, selon les Stoïciens, de ne pas dépendre que de nous-mêmes et de notre volonté. [...]
[...] Il nous semble plutôt que la liberté consiste dans un certain rapport à nos désirs et qu'elle tient au fait de désirer ce qui est réellement bon et réjouissant pour nous. En ce sens et en ce sens seulement, nous pensons qu'être libre c'est bien faire ce qui nous plaît. [...]
[...] Conclusion : A la question être libre, est-ce faire ce qui nous plaît ? nous sommes désormais en mesure de répondre oui. Nous avons vu en quel sens l'opinion commune l'affirmait mais aussi, en quoi elle était critiquable : être libre ne peut vouloir dire tout ce qui nous plaît sans restriction si parmi nos désirs, certains peuvent se révéler dangereux pour nous-mêmes et notre liberté. Nous avons vu également pourquoi on pouvait être tenté de définir la liberté par la maîtrise des désirs. [...]
[...] Il découle de ces considérations que faire ce qui nous plaît n'est possible qu'à certaines conditions. Cela suppose que nous ne soyons soumis à aucune des contraintes évoquées précédemment ou qu'aucun obstacle extérieur ne nous fasse échouer dans notre quête. Mais cela suppose aussi qu'aucune pression sociale ne nous oblige à réprimer nos désirs. Un lien nécessaire apparaît ainsi entre le pouvoir de faire ce qui nous plaît et l'absence de contrainte. Il semble alors incontestable qu'être libre de toute contrainte permette de faire ce qui nous plaît donc qu'être libre soit assimilable à faire ce qui nous plaît Cette manière de voir la liberté comme absence de contrainte permettant de faire ce qui nous plaît se retrouve dans l'idée que l'homme libre est celui qui sait s'affranchir du jugement des autres, de la crainte d'être désapprouvé et qui, ainsi, a la force de suivre ses désirs propres. [...]
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