La liberté est une aspiration universelle et intemporelle des hommes. Rousseau écrivait : « l'homme est né libre et partout, il est dans les fers ». Ainsi, pour le philosophe, dès lors que les premières sociétés sont apparues, l'homme a perdu sa liberté naturelle au prix de la vie en commun. Mais peut-on vraiment parler d'une liberté animale ? En effet, l'animal obéit aux lois physiques de la nature, il n'est donc pas libre. Il en va de même pour l'homme : son corps et donc ses mouvements sont régis par les lois de la nature, on ne peut donc pas réellement parler de liberté de mouvement. Dans l'expression « être libre », on peut toutefois distinguer deux types d'état : l'état physique et l'état psychique. Si l'état physique pose le problème du fait de son aliénation aux lois de la nature, on peut penser que c'est bien par la pensée que l'homme se libère. En effet, c'est la seule liberté qui semble inaliénable et qui semble distinguer l'homme de l'animal. De plus, la liberté « d'être » se distingue de la liberté d'avoir par le simple fait qu'être est un état intérieur, propre, indépendant et donc impérissable contrairement au simple fait d'avoir.
[...] De plus, être libre ne signifie pas pouvoir dire à mes devoirs. En effet, pour la doxa, le devoir est ce qui va le plus à l'encontre de la liberté. Or, en remplissant mes devoirs, j'agis d'une part pour le bien commun donc je fais preuve d'altérité, mais d'autre part je me rends encore plus libre, car j'existe en tant que citoyen à part entière. Certes, ma liberté me permet de dire non. Répondre non à tout est bien la preuve de mon aliénation à ce non. [...]
[...] En démocratie, le citoyen possède la liberté d'opinion et d'expression. Ainsi, il a la possibilité de dire non dès qu'il est consulté par le gouvernement, notamment lorsqu'il s'agit d'un référendum. On peut opposer la démocratie à un régime totalitaire et ainsi comprendre que la contestation était interdite puisqu'il n'y avait aucune liberté d'expression. Au-delà de la possibilité, être libre implique parfois que l'on doive considérer le non comme un devoir pour le bien de la nation par exemple au deuxième tour des élections présidentielles de 2005 où les Français ont voté contre le candidat Jean-Marie Le Pen. [...]
[...] Le danger est alors grand de faire un mauvais usage de sa liberté. Il faut pour éviter cela, faire usage de sa raison afin de savoir s'il faut dire non. Enfin, si pouvoir dire non est un produit de notre liberté, il peut être également un devoir. En effet, dans certains cas notamment en politique, l'obligation morale de dire non s'impose comme le font l'État, les lois et le gouvernement qui vont à l'encontre des droits de l'homme. Les enjeux sont existentiels et moraux, mais aussi juridiques, sociaux et politiques. [...]
[...] Être libre, est-ce pouvoir dire non ? Introduction La liberté est une aspiration universelle et intemporelle des hommes. Rousseau écrivait : l'homme est né libre et partout, il est dans les fers Ainsi, pour le philosophe, dès lors que les premières sociétés sont apparues, l'homme a perdu sa liberté naturelle au prix de la vie en commun. Mais peut-on vraiment parler d'une liberté animale ? En effet, l'animal obéit aux lois physiques de la nature, il n'est donc pas libre. [...]
[...] En effet, Descartes distinguait trois degrés de liberté, la plus basse étant la liberté d'indifférence. Son degré supérieur : le libre arbitre nous permet de choisir librement grâce à notre raison. Enfin, le degré maximal et idéal de la liberté est l'adhésion éclairée au vrai et au bien, la liberté de choisir ce qui est moralement bon. En effet, pour Descartes, cette liberté est la pleine expression de la raison qui nous fait discerner le Bien du Mal. Elle est donc bien supérieure puisqu'elle implique autrui. [...]
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