ETRE LIBRE, EST-CE AVOIR LE POUVOIR D'AGIR AUTREMENT ?

Résumé du document

Dissertation de philosophie sur le sujet suivant : ETRE LIBRE, EST-CE AVOIR LE POUVOIR D'AGIR AUTREMENT ?

Extraits

[...] Chacune possède ses limites, comme nous allons désormais le voir. La vision libérale de la liberté ne correspond pas tout à fait à la liberté naturelle, car la plupart de ses penseurs admettent la nécessité de l'Etat. Mais le rôle de l'Etat est sujet à controverses. Pour les philosophes libéraux, il doit garantir la propriété privée, maintenir un semblant d'ordre, et rien de plus. Pour d'autres, il doit garantir une liberté égale à tous les individus. On retrouve là la vision qu'Emmanuel Macron défendait face aux élèves. [...]

[...] Dès lors, la liberté devient effectivement le pouvoir d'agir autrement. Autrement que ce que le cadre qui prétend la défendre dicte. La question de la liberté dépend en réalité du contexte. Etre libre, ce n'est pas être libre d'accomplir ce que bon me semble ou être libre d'agir autrement que ce que la loi dicte. Etre libre, c'est avant tout se questionner sur sa liberté, et l'implication qu'elle peut avoir par rapport aux autres. Nous avons vu qu'il existe deux types de libertés, chacune ayant ses défenseurs et ses détracteurs, ainsi que ses limites. [...]

[...] Selon lui, les êtres humains n'ont ni besoin d'Etat, ni de lois. Les individus, grâce à la raison dont ils sont doués, sont capables de s'auto discipliner et de créer une société naturellement harmonieuse. Cette vision est très contestée, mais constitue sans aucun doute la théorisation la plus aboutie de la liberté naturelle. La liberté naturelle est donc là à l'origine, et n'a pas forcément besoin d'encadrement pour exister ou s'accomplir. Cet avis est loin d'être partagé par tous les philosophes, comme nous allons à présent le voir. [...]

[...] Sa critique de la liberté naturelle peut être aisément débattue. En effet, cette vision ne saurait se limiter au "droit du plus fort", la liberté originelle étant bien plus que cela. Il n'empêche que sa vision est à l'origine de notre système politique actuel. La liberté est donc un paradoxe : pour être accomplie également pour tous les individus, elle doit être réduite. Rousseau se pose en détracteur des philosophes libéraux lorsqu'il dit que les libertés individuelles de chacun sont conflictuelles. Comment résoudre ce conflit ? [...]

[...] La France, d'une tradition philosophie des Lumières, peut-elle concilier sa vision de la liberté avec le capitalisme globalisé issu de philosophies anglo- saxonnes ? Le fait est que la liberté reste une notion relative sans définition consensuelle, ce qui complique le débat. La réponse se trouve peut être entre les deux. Jean-Paul Sartre affirmait que la liberté est ce qui permet de nous accomplir en tant qu'êtres humains, mais qu'elle s'accompagne de responsabilités. Elle serait donc originelle, absolue, et non négociable, mais non pas totale. [...]