Dans l'Antigone de Sophocle, l'être humain est célébré pour sa capacité technique, c'est-à-dire pour sa capacité à transformer la nature et ainsi à se constituer en quelque sorte lui-même. C'est une pensée répandue chez les Grecs. Cette idée se trouve aussi dans le mythe de Prométhée de Protagoras que nous rapporte Platon où il est dit que le titan Prométhée a donné à l'homme le feu et la capacité technique après sa création afin de compenser l'erreur d'un autre titan (...)
[...] L'idée de genre humain et la naissance de la réflexion sur l'être humain Dans l'Antigone de Sophocle, l'être humain est célébré pour sa capacité technique, c'est-à-dire pour sa capacité à transformer la nature et ainsi à se constituer en quelque sorte lui-même. C'est une pensée répandue chez les Grecs. Cette idée se trouve aussi dans le mythe de Prométhée de Protagoras que nous rapporte Platon où il est dit que le le titan Prométhée a donné à l'homme le feu et la capacité technique après sa création afin de compenser l'erreur d'un autre titan, Épiméthée, qui, après avoir distribué des qualités physiques à tous les animaux, en avait oublié l'homme qui se trouvait ainsi dépourcu de tout. [...]
[...] Ou enfin à partir du moment où l'explication religieuse de l'origine de l'homme est contestée chez les Chrétiens (18e-19e siècle). b. Lorsqu'il entre en contact avec des sociétés très différentes de la sienne. Pensons ici aux Grecs anciens qui vivaient au carrefour de plusieurs civilisations, à Rome qui réunit sous son empire tout le pourtour méditerranéen ou à la Découverte de l'Amérique par Christophe Colomb. Ces deux situations créent un désarroi et un bouleversement et nous sommes alors amenés à nous demander qui nous sommes. En d'autres mots, nous devenons un problème pour nous-mêmes. [...]
[...] Or, comme nous le verrons au point suivant, ce point de vue arrive avec le temps, dans certaines circonstances, mais n'est jamais le point de vue de tout le monde à la fois. Nous pouvons dire, de manière encore sommaire, que l'être humain se pose la question qui suis-je? dans deux situations principales : a. Lorsqu'il perd ses repères traditionnels, l'être humain est alors déraciné et sa position dans le monde devient problématique. Par exemple, lorsque les Grecs anciens, après la conquête macédonienne (4e siècle av. J.C.), perdent le cadre politique de la Cité qui était le leur, ils doivent trouver une autre manière de comprendre leur place dans le monde. [...]
[...] L'idée de genre humain n'est pas une idée éternelle qui aurait toujours existé, comme nous venons de le voir L'idée de l'unité du genre humain. Elle est d'apparition récente. Avec quelques nuances, on pourrait situer l'apparition de cette idée au 18e siècle À plus forte raison, la réflexion sur l'être humain n'a pas toujours existé non plus. L'anthropologie philosophique est une discipline jeune. Même si certains commentateurs ont soutenu que les premiers philosophes (Platon, Aristote et les Stoïciens) avaient été les ancêtres ou les fondateurs de l'anthropologie philosophique, l'humain n'a commencé à prendre ne place centrale dans l'interrogation philosophique que vers le 18e siècle. [...]
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