Le bonheur est le but essentiel de la vie de tout homme, qu'il cherchera toujours à atteindre par divers moyens. Et cela naturellement ; le désir de bonheur est le désir le plus fort que chacun puisse ressentir et, comme tout désir, il est involontaire, c'est-à-dire irréfléchi, non décidé, mais conscient, à la différence de l'instinct. Toute l'activité de l'homme tend naturellement vers cette recherche du bonheur qui est l'aboutissement d'une vie.
[...] Il ne suffit donc pas d'atteindre le bonheur, mais une fois acquis il faut encore le faire durer, puisque par définition c'est un état fragile, instable et temporaire. Nous voyons donc dès maintenant que le bonheur est une notion très complexe : c'est un désir mais les caractéristiques connues du désir ne semblent pas pouvoir toutes s'y appliquer. De plus, selon Freud, tous les désirs sont finalement une rechercher d'attention de la part de tout homme pour retrouver le sentiment de confort de l'enfant dans le ventre ou dans les bras de sa mère. [...]
[...] Le désir, et donc le désir de bonheur aussi, est une tendance involontaire mais consciente (à la différence de l'instinct qui lui est inconscient) vers l'objet du désir. Cependant on dit que le désir ne peut être comblé car en en satisfaisant certains, on en ignore d'autres, d'où des souffrances et frustrations : cela s'applique-t-il au bonheur, dans le cas où il serait la satisfaction de tous nos désirs ? Cela nous amène donc à nous demander s'il est simplement possible de satisfaire tous ses désirs ? [...]
[...] Il est impossible de le définir exactement car il est différent pour chacun selon ses désirs, mais on sait que tous les hommes cherchent naturellement à l'atteindre et ce quels que soient les moyens utilisés. Quant à comment l'obtenir, il n'y a pas de réponse juste, il n'existe pas de mode d'emploi pour être heureux : les philosophes du monde entier et depuis des siècles sont on ne peut plus opposés sur ce sujet, ce qui montre bien à quel point il est difficile de l'atteindre. Mais on sait que le bonheur est étroitement lité au désir, mais pas à tous. Bien que ce soit peut-être ici le cas du simple bien-être ? [...]
[...] Deux extrêmes se sont dessinés au fil des siècles au sujet de l'atteinte du bonheur. Tout d'abord, chez les stoïciens, Epictète distingue deux sortes de plaisir : le plaisir en mouvement qui correspond à la satisfaction immédiate de tous nos désirs même les plus superflus, et cela malgré les souffrances, malaises et frustrations qu'entraînera le retour inévitable du manque ; et le plaisir stable, où ne réside aucun tourment et aucun souci même si pour cela l'homme doit faire l'effort de résister à ses désirs. [...]
[...] Mais le bonheur ne revient pas non plus à satisfaire la totalité de ses désirs sous prétexte de profiter et de ne pas gâcher sa vie à ne rien faire. Cela est de toutes façons impossible : on ne peut satisfaire tous ses désirs puisque certains d'entre eux sont opposés entre eux ou contraires à la moral, aux lois, à nos valeurs. Il est alors impossible qu'en découle un bonheur parfait. Pour être heureux il s'agit donc de trouver un juste équilibre dans la satisfaction de ses désirs : ni trop ni trop peu. [...]
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