La vie désigne tout ce qui peut s'organiser par soi-même, par opposition avec l'inerte. Etre en vie signifie donc pouvoir s'organiser par soi-même. Lorsque l'on est en vie, on évolue par soi-même. Cependant, les facteurs extérieurs c'est-à-dire la pression du monde extérieur influe sur notre propre évolution. Cette propriété semble alors partagée par les objets inertes. En effet, certains minéraux contenus dans des roches se transforment au contact de l'eau.
Mais alors, on ne sait plus si le fait de vivre reste spécifique aux êtres vivants ou non. En conséquence de quoi, une question fondamentale apparaît : qu'est-ce qu'être en vie ? Il semble, à première vue, que la vie soit quelque chose de basique puisque l'on peut facilement l'expliquer grâce au finalisme. L'organisation du corps permet la vie mais cela ne surprend pas. Face à cela, le corps peut apparaître comme un mécanisme. La ressemblance entre la vie et la non vie rend le fait de vivre déroutant (...)
[...] Etre en vie n'est donc pas déroutant. Toutefois, tout cela n'est pas démontrable. De plus, le fait de vivre peut paraître assez étrange si l'on adopte une vision mécaniste. Le concept de vie est déroutant car la frontière entre vie et non vie semble très mince. Le principe de la théorie des animaux-machine de Descartes est le suivant : il n'y a qu'un seul monde pour tous les êtres vivants qu'ils soient vivants ou inertes; or ce monde est régi par les lois de la mécanique; d'où tous les êtres, vivants ou inertes, obéissent à ces lois de la nature inerte. [...]
[...] Cela permet d'expliquer la vie et montre qu'elle n'est pas surprenante. En opposition, le mécanisme montre que le fait de vivre est déroutant car les êtres vivants sont semblables aux êtres inertes. Mais pendant que la première vision est indémontrable, la seconde détruit la vie. Pour comprendre ce qu'est être en vie, il faut étudier les êtres vivants dans leur milieu propre car il n'est pas le même pour chacun. Il faut ainsi chercher objectivement à être subjectif. Ainsi, être en vie apparaîtra moins surprenant tout en étant justifié. [...]
[...] On comprend maintenant pourquoi le finalisme et le mécanisme ne peuvent pas être conservés en tant que tels pour comprendre ce qu'être en vie. Face à cela, Kant dira que l'on ne peut pas accepter le finalisme mais que l'on ne peut pas le refuser totalement. En effet, si l'on fait cela, on devrait accepter un mécanisme, ce qui est impossible. En fait, l'erreur provient d'un problème d'interprétation. La finalité n'est pas objective mais subjective. C'est notre propre interprétation du vivant. [...]
[...] Comment comprendre le fait d'être en vie ? La vie n'est pas surprenante puisque l'on peut l'expliquer. Le vitalisme défend l'idée que les êtres vivants sont radicalement distincts des êtres inertes. Cette thèse principale est soutenue par trois thèses vitalistes. La première est que les êtres vivants ne peuvent pas être compris avec les seules lois de la nature inerte. Cela confère d'emblée une spécificité à la vie. Cependant, cette spécificité n'est pas déroutante lorsque l'on étudie la seconde thèse vitaliste. [...]
[...] De l'autre côté, le mécanisme considère les sujets comme des objets. Il est donc surprenant que les sujets vivent. Pour savoir ce qu'être en vie, il faut sortir de cette opposition et essayer de comprendre la vie. Mais comment peut-on parvenir à la comprendre ? Pour pouvoir comprendre la vie, il faut d'abord comprendre pourquoi le finalisme et le mécanisme ne sont pas acceptables en tant que tels. Le finalisme n'est pas démontrable car on ne peut pas rapporter la vie à l'intention de celui qui l'aurait crée. [...]
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