Analyse particulièrement détaillée de la dissertation de philosophie ayant pour sujet : "Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?".
[...] Mais cette auto-élucidation comme prise de conscience (idée de passage) est aussi presque toujours une redéfinition de soi, un déplacement, une neutralisation, une sublimation, un 10/10 renversement des déterminations d'abord vécues passivement, sans en avoir conscience. De sorte qu'en ayant le dernier mot, je risque de m'échapper encore. A moins que je ne sois finalement rien d'autre que cette possibilité de dépasser toujours les déterminations qui semblent me définir, une liberté en somme. Conclusion - La conscience de soi peut être conscience de l'illusion sur soi. [...]
[...] Dit autrement : puisque que je ne peux pas sortir de moi-même pour me prononcer sur l'accord ou le désaccord entre la représentation que j'ai de moi-même et ma réalité effective, est-il possible de passer de la conscience de soi à la connaissance de soi ? 4/10 - A quoi s'ajoute une autre difficulté : de quel moi parle-t-on ? Qui est ce dont on a conscience et dont on pourrait avoir aussi une connaissance ? S'agit-il du moi psychologique, du moi impersonnel qu'est tout du moi social, de la personne ? [...]
[...] Huis-clos de Sartre). Le discours d'autrui sur moi ne rend pas nécessairement compte de ce que je suis mais m'impose ses déterminations. (Cf. Genêt de Sartre : tu es un voleur . je me fais voleur). Ce qu'on pense de l'autre le transforme. Je ne suis en effet aucunement indifférent à ce que les autres pensent de moi (et par là je me distingue des pierres "La défiance a fait plus d'un voleur." De même que la confiance a fait plus d'un honnête homme : cf. [...]
[...] Je dois pour cela avoir conscience de mes limites. La conscience de soi s'acquiert dans l'éducation et dans la fréquentation d'autrui. Elle constitue une connaissance spontanée acquise sans effort apparent. Mais c'est une connaissance fort limitée. De multiples causes peuvent la déformer. Je n'accède à une conscience exacte de ce que je suis, c'est-à-dire à une connaissance vraie de moi-même, qu'au cours d'un long processus qui ne s'achève qu'avec la vie. Les résultats atteints dépendent de circonstances que nous ne maîtrisons pas toutes. [...]
[...] Cette méconnaissance ou ignorance de soi peut paraître surprenante : ne sommes-nous pas, parmi tous les objets de connaissance possibles, celui qui nous est le plus proche et le plus familier ? Citation de la question - Il est donc légitime de se demander si je suis ce que j'ai conscience d'être. Sens de la question posée, reformulation - En d'autres termes, l'idée spontanée, la représentation que j'ai de moimême, de mon essence, de mes déterminations est-elle en accord avec cette essence, cet ensemble de déterminations que je suis vraiment ? La conscience est-elle donc connaissance authentique de soi ? [...]
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