ethnocentrisme, société, européenne, au, travers, trois, textes
Ce corpus comporte trois textes d'époques différentes réunis autour d'un même thème, celui du regard sur le monde. Il y a une lettre de Montesquieu extraite des Lettres persanes, un extrait d'une pièce de théâtre de Jean-Claude Carrière La controverse de Valladolid ainsi qu'un extrait de Race et histoire de Claude Lévi-Strauss.
1) Claude Lévi-Strauss éclaire plusieurs éléments des textes de Montesquieu et de Jean-Claude Carrière. Il explique que les hommes comme Sépulvéda « ont plutôt vu une sorte de monstruosité ou de scandale » dans « la diversité des cultures » car Sépulvéda considère que les Indiens « sont au plus bas étage de la condition humaine » et que « leur ignorance et leur naïveté n'ont pas de mesure », il refuse ce qui est différent de lui.
Lévi-Strauss explique aussi que « l'attitude la plus ancienne consiste à répudier purement et simplement les formes culturelles » ce qui nous explique la réaction des parisiens envers le persan dans le texte de Montesquieu : ils disent qu'il « à l'air bien persan » alors qu'ils ont toujours vécu à Paris et ils s'empressent tous de suivre ses moindres mouvements alors que dès que le persan s'habille « à l'européenne » les parisiens ne se rendent même pas compte qu'il n'est pas français et refusent même de croire qu'il est persan « Comment peut-on être persan ? ».
2) Dans le texte de Montesquieu, l'attitude des curieux qui entourent le persan démontre bien qu'ils s'intéressent plus aux vêtements du Persan qu'au Persan lui-même, pour eux Rica est leur attraction et leur distraction du jour car dès que le persan s'habille « à l'européenne » les parisiens ne se préoccupent même plus de lui, la phrase « j'entrai tout à coup dans un néant affreux » démontre que le changement de costume du persan entraine l'inversion totale de l'attitude des parisiens, ils n'éprouvent plus aucun intérêt envers lui.
Par l'attitude des parisiens, Montesquieu démontre qu'il n'y a qu'une espèce d'hommes et qu'il n'y a que nos cultures pour nous différencier.
3) Dans le texte de Jean-Claude Carrière, les arguments de Sépulvéda pour marquer la supériorité des espagnols sur les Indiens sont simples, pour lui les indiens sont « naïfs, ignorants, superstitieux », n'ont « aucun esprit » et ne comprennent pas les pratiques religieuses. Pour lui, « Dieu a donné aux indigènes un esprit faible, incapable de comprendre les choses le plus simples », « ils n'ont aucune activité de l'esprit, aucune idée de l'art » ; il ne comprend pas « pourquoi, dans deux mondes si divergents, les êtres à l'apparence humaine seraient-ils les seuls à être semblables ».
Bartolomé de Las Casas s'y oppose en expliquant que nous avons aussi été naïfs et ignorant, que c'est normal qu'ils ne comprennent pas les choses les plus complexes. Pour montrer qu'ils ont un esprit aussi développé que le nôtre il explique que « les fils des princes aztèques reçoivent notre éducation » et qu'ils comprennent aussi bien que les espagnols. Pour bien enfoncer le clou il explique qu'ils sont très avancés dans divers domaines scientifiques
Le choix d'un débat contradictoire permet de porter à notre connaissance le pour et le contre de sorte que l'on puisse avoir une meilleure réflexion.
[...] Pour montrer qu'ils ont un esprit aussi développé que le nôtre il explique que les fils des princes aztèques reçoivent notre éducation et qu'ils comprennent aussi bien que les espagnols. Pour bien enfoncer le clou il explique qu'ils sont très avancés dans divers domaines scientifiques Le choix d'un débat contradictoire permet de porter à notre connaissance le pour et le contre de sorte que l'on puisse avoir une meilleure réflexion. Le commentaire du texte de Montesquieu (texte Montesquieu, philosophe des Lumières, évoque dans Les lettres persanes, la correspondance fictive échangée entre deux voyageurs persans Usbek, un seigneur persan, qui avec des amis rencontrés dans les pays traversés, il dépeint d'un œil faussement naïf celui qu'une civilisation lointaine pourrait porter sur l'Occident les mœurs, les conditions et la vie de la société française du XVIIIe siècle. [...]
[...] Claude Lévi-Strauss éclaire plusieurs éléments des textes de Montesquieu et de Jean-Claude Carrière. Il explique que les hommes comme Sépulvéda ont plutôt vu une sorte de monstruosité ou de scandale dans la diversité des cultures car Sépulvéda considère que les Indiens sont au plus bas étage de la condition humaine et que leur ignorance et leur naïveté n'ont pas de mesure il refuse ce qui est différent de lui. Lévi-Strauss explique aussi que l'attitude la plus ancienne consiste à répudier purement et simplement les formes culturelles ce qui nous explique la réaction des parisiens envers le persan dans le texte de Montesquieu : ils disent qu'il à l'air bien persan alors qu'ils ont toujours vécu à Paris et ils s'empressent tous de suivre ses moindres mouvements alors que dès que le persan s'habille à l'européenne les parisiens ne se rendent même pas compte qu'il n'est pas français et refusent même de croire qu'il est persan Comment peut-on être persan ? [...]
[...] Ainsi, sous un aspect comique Rica a fait une expérience qui montre que la société européenne est une société qui est fondée sur l'apparence plutôt que sur la valeur humaine et qui nie toute forme d'altérité. On retrouve le même thème de l'ethnocentrisme dans les autres textes du corpus qui sont un extrait d'une pièce de théâtre de Jean-Claude Carrière La controverse de Valladolid ainsi qu'un extrait de Race et histoire de Claude Lévi-Strauss. [...]
[...] En réalisant cette expérience pour savoir si les gens l'admirent pour son apparence ou pour sa vraie valeur il va modifier le regard des gens. La phrase j'entrai tout à coup dans un néant affreux démontre que le changement de costume du persan entraine l'inversion totale de l'attitude des parisiens, ils n'éprouvent plus aucun intérêt envers le persan. Donc l'expérience révélatrice qu'a réalisée Rica est principalement axée autour du thème du regard, mais elle va finalement imposer aux lecteurs une véritable réflexion sur la nature humaine. [...]
[...] Dans la lettre XXX, Rica l'ami d'Usbek, accompagné de son ami Rica fait un voyage en Europe jusqu'à Paris. En tenant à jour une correspondance raconte le regard que portent les parisiens sur lui. Que rapporte la lettre de Rica et en quoi dénonce-t-elle la réalité? Cette lettre ne rapporte pas seulement une anecdote comique, elle rapporte également une expérience révélatrice et nous apporte une réflexion sur la nature humaine. Tout d'abord, Montesquieu nous montre que l'anecdote de Rica est comique grâce à l'humour de l'écriture. Ici nous est racontée la venue d'un persan à Paris. [...]
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