Chaque homme semble tendre vers le bonheur. La notion de bonheur pose d'emblée le problème de sa réalisation. En effet, il s'agit d'un état de contentement et de satisfaction qui est, contrairement au plaisir et à la joie, à caractère durable. Or, nous n'avons jamais vu personne accéder à cet état de pleine et parfaite jouissance. Tout homme qui veut atteindre le bonheur doit respecter les règles de l'éthique. En règle générale, on considère l'éthique comme étant la science du bonheur, la doctrine de la vertu et un art de vivre ou de survivre. Les notions d'éthique, de bonheur et de vertu sont étroitement liées. L'éthique semble être une chose commune recherchée par chaque homme en pratique, or lorsqu'il s'agit de sa théorie, les opinions divergent et les définitions sont différentes. Ainsi, qu'est-ce que l'éthique réellement ? En quoi consiste-t-elle ? Quels sont ses moyens et ses objets concrets ? A partir de quand puis-je considérer que je me conduis de façon morale ?
Si l'éthique se pose d'emblée comme un art de vivre idéal, doit-on pour autant l'abandonner ou ne faudrait-il pas tenter de le poursuivre ?
[...] De plus, l'idée de bonheur est quasiment idéale et impossible. Selon Nietzsche, le ressentiment et l'envie constituent une entrave à la vertu. Aussi, Schopenhauer considère que le bonheur peut apporter au pire la souffrance et au mieux l'ennui, car il est impossible qu'il dure, ce qui nous entraîne dans un perpétuel cercle vicieux. Le bonheur apparaît comme une illusion que l'on poursuit tout au long de notre vie. Ce désir ne peut être satisfait. Ainsi, il est condamné à souffrir à cause de la frustration. [...]
[...] Ce n'est pas une morale Pour accéder à cette vie vertueuse, il faut essayer, selon Epictète, de se préparer à maîtriser et ne pas désirer ce qui ne dépend pas de nous, les choses extérieures à nous. En revanche, il faut se concentrer sur ce qui dépend de nous, c'est-à-dire nos pensées, entre autres. De tout ceci dépend ma liberté qui me rendra plus vertueux. Selon Aristote, les quatre vertus cardinales à atteindre sont le courage, la justice, la sagesse et la tempérance. [...]
[...] Aussi, selon les épicuriens, le bonheur passe par un certain nombre de plaisirs contrôlés qui mèneront à l'ataraxie du corps et de l'âme, ce qui est la condition nécessaire pour l'atteindre. Il faut soulager son corps et son esprit pour atteindre la sérénité de l'âme et l'absence de troubles. Pour cela, il faut maîtriser ses passions, comme le démontrera Descartes en s'inspirant à la fois du Stoïcisme et de l'Épicurisme, et procéder à la classification des désirs et se suffire que des plaisirs naturels et nécessaires. [...]
[...] Ainsi, l'enfant pourra en faire l'expérience dans la vie en communauté, dans la vie de tous les jours. De plus, la religion impose des lois morales qu'il faut respecter en vue d'accéder au paradis. Ces principes fondamentaux, tels que tu ne tueras point tu ne voleras point constituent les lois morales suprêmes, dont la plupart régissent notre société. L'éthique est une loi universelle, et d'elle dépendent la vie en société et le bonheur commun. La Constitution française de 1793 disposait d'ailleurs que le but de toute société est le bonheur commun tout comme la Déclaration d'Indépendance des États-Unis d'Amérique de 1776 : la recherche du bonheur est un droit inaliénable Confier ceci à la société implique dès lors le politique, nous passons de la sphère publique à la sphère privée : l'État doit maîtriser et diriger ses lois afin d'assurer le bien-être de son peuple, tout en se gardant de ne pas être trop paternaliste et de sombrer dans le totalitarisme. [...]
[...] Selon l'existentialisme de Sartre, chaque homme doit adapter sa morale à la situation qui se présente à lui : l'existence précède l'essence Ainsi, il n'existe pas d'éthique fixe et complètement universelle et objective, car chacun se l'adapte en fonction de ce qu'il est : l'homme n'est que ce qu'il se fait et ainsi, en se choisissant, il choisit tous les hommes Un antisémite au contraire, par exemple, n'est pas un être moral, car en niant les autres, ici les juifs, il se nie lui-même et donc il n'est pas libre de choisir ce qu'il est vraiment et ainsi est impropre à se déterminer une loi morale. De plus, l'éthique est subjective, car la notion de bonheur est subjective puisque la création de joie est personnelle. [...]
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