Les fins de nos actes sont donc recherchées pour une fin ultime, une fin que nous voulons pour elle-même et cette fin ultime ne peut être que le bien suprême. Or, la connaissance de ce bien est d'une grande importance pour l'homme, étant donné qu'il peut orienter ses actions vers un but défini. Il faut donc chercher la nature de ce bien et comment l'atteindre. A première vue, il semble qu'il relève de la science politique, puisque elle est celle qui organise les autres « sciences pratiques », ainsi que les actions des citoyens. C'est pour cette raison qu'Aristote affirme que « la fin qu'elle poursuit peut embrasser la fin des autres sciences, au point d'être le bien suprême de l'homme » ; d'autant plus que le bien de l'État doit primer sur celui de l'individu, tout désirable que puisse être ce dernier (...)
[...] En effet, l'amitié, contrairement à la bienveillance, implique un lien fort entre deux personnes et se caractérise par le désir de la présence de l'autre, voire la souffrance engendrée par son absence. Par contre, toute véritable amitié commence par la bienveillance qui, avec le temps, s'est transformée en habitude. Ainsi, amitié et bienveillance sont à différencier, mais la bienveillance est la condition de départ sine qua non de l'amitié véritable. IX.6 L'amitié est une harmonie des sentiments entre gens vertueux L'amitié résulte d'une harmonie des sentiments, mais nullement d'une simple conformité des opinions, qui peut d'ailleurs lier deux étrangers. [...]
[...] Par exemple, le courage est l'équilibre entre la crainte et la témérité ; en matière de plaisirs, la tempérance est l'équilibre entre la débauche et l'insensibilité ; en matière de colère, la douceur est l'équilibre entre le flegme et l'irascibilité, etc. II.8 Les oppositions entre les trois comportements Dans tous les cas, les trois comportements s'opposent : les extrêmes s'opposent entre eux, mais ils s'opposent également à la moyenne. Tout de même, l'opposition entre les extrêmes est pus grandes que leur opposition avec la moyenne. D'ailleurs, il peut exister des ressemblances entre un extrême et la moyenne : par exemple entre l'audace et le courage, ou entre la prodigalité et la générosité. De plus, l'opposition est en partie subjective. [...]
[...] Aucun mouvement n'est complet à aucun moment de sa durée ; les mouvements ne forment un tout qu'après l'achèvement de leur durée. Or, le plaisir forme un tout, un achèvement, à n'importe quel moment de sa durée. Alors que tout mouvement s'effectue dans le temps, le plaisir, lui, s'effectue dans l'instant et, conséquemment, est un tout complet comme tout ce qui s'accomplit dans l'instant. De plus, le plaisir est ce qui accompagne une activité parfaite, c'est-à-dire celle du sens le mieux disposé eu égard au meilleur des objets susceptibles de l'affecter Le plaisir découle donc de la rencontre entre un objet propre à le produire et un sujet capable de l'éprouver Ce qui implique qu'à chaque plaisir corresponde un sens particulier. [...]
[...] Or, cette supériorité suppose l'association de la science et de l'intelligence. Elle apparaît comme une forme de prudence, mais qui s'applique aux choses nécessaires, aux vérités générales. En ce sens, elle est ce qu'il y a de plus appréciable chez l'homme, elle est supérieure à la politique (qui s'occupe des choses contingentes). La prudence, elle, est une vertu pratique, à laquelle sont subordonnées plusieurs autres. VI.8 Connaissance et prudence La législation est la forme de prudence qui régit la société, alors que la politique est plutôt en charge des problèmes de l'administration. [...]
[...] Or, cette même partie se divises à son tour en deux parties : l'une nous permet de juger les choses nécessaires, immuables, c'est la partie connaissante l'autre permet d'envisager les choses contingentes, c'est la partie raisonnante VI.2 la vérité et les parties de l'âme Parmi les trois régions de l'âme (intelligence, sens et appétit), celle du sens n'est pas un principe d'action, mais plutôt un principe de détermination entre l'appétit et l'intelligence. Or, la vertu morale implique une délibération en rapport à l'action. Par conséquent, la vérité qui en résulte découle des deux parties intelligentes de l'âme. VI.3 La science L'âme peut atteindre la vérité par cinq activités différentes : la sagesse, l'intelligence, la prudence, l'art ou la science. [...]
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