Il apparaît clairement que l'individu en société a besoin du droit (des lois) pour régler ses rapports avec ses semblables, en ce sens, l'État se présente comme une condition nécessaire sans laquelle les hommes se livreraient une guerre sans fin et meurtrière. La survie même de chacun au sein de la société dépendrait donc de l'existence où non de l'état, ce qui confère à celui-ci un rôle fondamental dans la prise en charge de l'existence de tout un chacun (...)
[...] II-3 L e modèle d'une société sans État Le modèle d'une société sans État devient donc le modèle idéal : la position anarchiste défend ainsi l'idée que la réalisation de l'individu ne peu se faire qu'en dehors de l'État, à savoir dans une communauté autonome. Le modèle communiste de Marx pose également que l'État n'est qu'un instrument d'oppression destiné à disparaître. III- Qu'attendre de l'État et de la contribution des individus ? Pourtant, la réalité humaine est telle que l'État semble être, malgré tout, nécessaire pour soutenir notre fragile moralité : les hommes auraient ainsi besoin de lois pour garantir leur entente pacifique et poser les conditions de possibilité de leur bonheur. [...]
[...] On peut alors se demander si l'on doit tout attendre de l'État, c'est-à- dire si notre devoir individu nous impose de remettre toute notre existence entre les mains de celui-ci, ou si, au contraire, une telle attitude ne serait pas passive et dangereuse. Le problème consiste alors à déterminer la place que l'on doit accorder à l'État dans le contrôle qu'il pourrait avoir sur notre existence: dès lors, que doit-on attendre de lui, et que doit on attendre des individus ? [...]
[...] Dans ce cas, ce serait surtout de l'individu que l'on doit tout attendre. II-1 Conception positive de la nature humaine Il est possible de croire à une moralité naturelle de l'homme (Rousseau) et de soutenir que l'individu est capable de régler lui-même ses rapports avec ses semblables et donc d'assurer un bonheur commun sans passer par des institutions politiques. II-2 Critique de l'État dont on devrait tout attendre Tout attendre de l'État reviendrait donc à perdre sa liberté et à se soumettre passivement à une autorité qui ne vise que son propre pouvoir. [...]
[...] Mais jusqu'où alors devraient-ils compter sur l'État et que demander aux individus eux-mêmes ? III-1 Une nature humaine contradictoire Une conception réaliste de l'homme le présente comme étant à la fois capable de justice (de par sa nature raisonnable) et capable d'injustice (de par sa nature sensible) (Kant). Pour trouver son bonheur dans la société, l'individu doit donc à la fois compter sur lui-même (sa liberté et son autonomie) et sur l'État. III-2 Le rôle de l'État Le rôle de l'État devient donc plus limité : l'individu ne doit en attendre que ce qu'il n'arrivait pas à se procurer par sa propre autonomie: à savoir l'ordre social, mais aussi l'exercice de certains droits qui ne dépendent pas seulement de l'individu. [...]
[...] Conclusion: Si l'État se révèle nécessaire pour conditionner la vie et le bonheur des individus, cela ne veut pas dire que l'on doive, pour autant, s'en remettre totalement à lui. Ce que l'on doit attendre activement de l'État, c'est doc qu'il remplisse le rôle que l'individu lui assigne : à savoir qu'il rende possible notre bonheur en défendant nos droits fondamentaux. Ce que l'on doit espérer de l'individu, c'est qu'il contribue à ce rôle qu'il donne à l'État et qu'il prenne en charge ce qui relève uniquement de la sphère privée : qu'il construise donc notamment son propre bonheur à partir des conditions qui lui sont données. [...]
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