Le commerce international progresse plus vite que la production et cela accentue le degré d'ouverture et les interdépendances des économies. En 2003, les flux de commerce représente 30% de la production mondiale, mais cette croissance des échanges touchent inégalement les secteurs d'activités. L'évolution du commerce dessine une nouvelle géographie des échanges.
La polarisation du commerce autour de la triade et la prépondérance du nord sont permanentes, bien qu'il y ait des changements internes. L'Union Européenne, est la 1ère puissance commerciale du monde mais la montée en puissance de l'Asie et de l'Amérique du Sud devrait s'affirmer davantage (...)
[...] Ainsi, si statistiquement les inégalités diminuent, empiriquement, le fossé s'étend entre structure productive performante et réactive et structure obsolète et rigide. Par ailleurs, les pays qui convergent le plus ne sont pas nécessairement les plus ouverts. D'autres études mettent également en doute le lien entre ouverture, croissance et bien être. Cela manifeste la nécessité d'actions structurelles et institutionnelles créant un système commercial harmonieux qui accompagnera la libéralisation certes, mais aussi un succès partagé. Le débat sur les délocalisations est mobilisateur en Europe. [...]
[...] Le programme de Doha a pris du retard, mais une accélération est possible en fin de parcours. La politique commerciale se décline traditionnellement en un protectionnisme conservateur et d'expansion. Le prédicat de l'efficacité naturelle du marché de CPP a élargi la définition à quasi toute intervention étatique. Le GATT avait peu d'effets en matière de libéralisation, ce que l'OMC a tenté d'améliorer. Toutefois, au nom de la poursuite de l'optimum social, certains auteurs déplorent l'indifférence de l'OMC face aux politiques de distorsions commerciales non tarifaires et de course à la rente défendues par des lobby qui définissent une théorie de protectionnisme endogène. [...]
[...] La libéralisation réciproque développe le multilatéralisme et les accords préférentiels. Les accords régionaux ou bilatéraux créent des zones qui représentent une part importante du commerce international pour 4 d'entre elles). Certaines sont naturelles fondées sur un régionalisme ouvert, d'autres sont «construites» par des accords préférentiels discriminatoires (alors que l'OMC prévoit déjà des exceptions en faveur des PED ou pour des pays constitutifs sans bloc protecteur). J.Viner souligne le risque d'importer plus cher mais la libéralisation favorise spontanément les échanges intra-régionaux de part le critère géographique, limitant l'effet de ces accords essentiellement au politique. [...]
[...] Si les effets irrévocables de la globalisation vont en s'accentuant, ils ne sont pas responsables de tous les maux de nos économies. La seule solution pour freiner la désindustrialisation passe paradoxalement par une plus grande compétitivité des entreprises nationales et donc par cette réorganisation internationale si polémique. Il faut donc prendre au sérieux les signaux précurseurs du décrochage industriel français pour pouvoir faire face, efficacement et sereinement, aux nouvelles exigences mondiales sans nécessairement abandonner notre modèle social. [...]
[...] Etat des lieux, mutations et débat du commerce international. Le commerce international progresse plus vite que la production et cela accentue le degré d'ouverture et les interdépendances des économies. En 2003, les flux de commerce représente 30% de la production mondiale, mais cette croissance des échanges touchent inégalement les secteurs d'activités. L'évolution du commerce dessine une nouvelle géographie des échanges. La polarisation du commerce autour de la triade et la prépondérance du nord sont permanentes, bien qu'il y ait des changements internes. [...]
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