Les régimes, les Etats démocratiques comme la France cherchent à préserver la liberté de chaque individu, la devise française présente d'ailleurs ce terme. Cependant, dans les Etats de dictature, les hommes doivent obéir à des lois contre leur volonté.
Dans les esprits contemporains, la dictature est totalement contraire à la liberté ; mais alors, l'Etat est-il l'ennemi de la liberté ? La liberté serait-elle diminuée voire supprimée par l'Etat ? Sont-ils formellement, totalement opposés, ce qui ne permettrait aucun rapprochement ou coexistence possible ? (...)
[...] Au contraire, on peut affirmer que l'Etat n'est en rien l'ennemi de la liberté. En effet, pour contredire l'argument précédent, on pourrait supposer que par définition, ces régimes ne sont pas des Etats. Pour qu'il y ait Etat, il faut qu'il y ait un droit ; Le droit est l'ensemble des règles instituées afin de gérer la vie en société. Il doit être le produit d'un consentement. Un droit n'a aucune valeur à partir du moment où il est fondé sur la force ou la contrainte. [...]
[...] Les lois doivent donc être respectées, sans se préoccuper de son propre intérêt. Dans un Etat, les lois doivent réguler la vie en société. C'est à l'homme de renoncer à la liberté individuelle afin de garantir la liberté de tous. Selon Merleau-Ponty, la liberté est un choix parmi les déterminismes, ce choix ne peut être individuel. L'homme vivant dans un Etat ne doit pas agir dans son seul intérêt mais doit respecter les lois mises en place. L'intérêt général doit prévaloir sur les intérêts particuliers. [...]
[...] Pour qu'il y ait Etat, il faut également l'existence d'un droit. Le droit est l'ensemble des règles qui organisent la vie en société, les personnes qui y vivent. Le droit doit être le résultat d'une volonté commune de la part de ceux qui s'y soumettront. Comment le droit pourrait-il être nuisible à la raison, à la volonté ? Dans un Etat, il est nécessaire l'existence d'inégalités entre les hommes. Il faut qu'il y ait des personnes qui commandent et d'autres qui obéissent à ces commandements. [...]
[...] L'inégalité entre les hommes dans un Etat pourrait donc être perçue comme une négation de la liberté. Nous pourrions également dire que l'homme à l'intérieur d'un Etat ne peut être libre d'agir selon sa volonté sous peine de répressions, de punitions. En effet, les hommes qui commandent (nécessairement dans un Etat) instaurent un système de lois, de répressions, de peines qui négligent la liberté de chacun. Afin de contredire tout cela, nous pouvons prendre la conception d'Aristote sur l'inégalité entre les hommes. [...]
[...] L'homme est ensuite libre de suivre ces lois ou non. Les lois d'un Etat, le système de répressions ne s'opposent en rien à la liberté, à condition que l'on renonce à sa liberté individuelle. On pourrait donc dire que l'Etat annule nécessairement toute forme de liberté en imposant des lois auxquelles les personnes doivent se soumettre. Nous pouvons également dire que ces lois existent pour gérer la vie en société. Les hommes doivent s'y soumettre. A l'argument qui consiste à dire que l'inégalité entre les hommes est totalement contraire à la liberté, nous pouvons objecter que l'homme doit accepter ces inégalités afin de vivre aux côtés des autres. [...]
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