Le philosophe allemand Emmanuel Kant pensait que ce n'était qu'en instituant un Etat de droit que les hommes pourraient s'épanouir et réussir à développer « l'estime raisonnable de soi » (...)
[...] Dans ce cas-là, l'Etat n'est l'ami que des plus faibles et l'ennemi que des plus forts. Pourtant si l'on se réfère à Kant et qu'au départ, les plus forts sont obligés d'accepter les nouvelles règles du jeu qui leur font perdre leurs privilèges pour les mettre sur le même plan que les plus faibles, ces individus anciennement privilégiés et désormais déchus vont travailler en collaboration avec ceux qui sont maintenant leurs semblables, et vont parvenir, au bout du compte, à développer leur estime raisonnable de soi. [...]
[...] On a vu également que certaines libertés individuelles que nous devions confier parfois malgré nous à l'Etat servaient, en fin de compte, à assurer la liberté du peuple, la liberté de la majorité et donc la liberté de tous. Ce sont pour toutes ces raisons que nous pouvons conclure en affirmant que l'Etat est l'ami de tous en même temps, plutôt que l'ennemi de chacun. [...]
[...] L'Etat est-il l'ami de tous en même temps ou l'ennemi de chacun ? Introduction Afin que chaque individu puisse survivre dans une société, les hommes ont créé l'Etat de droit qui fixe des lois de façon à ce que chaque membre de l'espèce humaine puisse vivre dans une certaine équité avec un certain nombre de droits comme la liberté (du moins dans la majorité des Etats car encore au XXIe siècle, certains Etats ne garantissent pas de telles libertés). L'Etat qui représente le peuple semble alors être bénéfique pour tous mais, pourtant en donnant des droits, il fixe également des règles et des devoirs qui peuvent mettre en danger la liberté individuelle. [...]
[...] Cela contribue à la réalisation de l'estime raisonnable de soi en l'espèce humaine. Nous allons voir maintenant si au niveau de la liberté individuelle, l'Etat est un ami ou un ennemi des hommes. II L'Etat protecteur, au service de tous L'Etat nous paraît parfois injuste car il nous prive de certaines libertés qui nous sont chères et cela peut nous faire penser qu'il est notre ennemi mais, pourtant, ceci est nécessaire au bon fonctionnement de la société. Prenons l'exemple du port d'armes aux Etats-Unis. [...]
[...] Conclusion Après avoir vu clairement l'ambiguïté de l'Etat qui fixe des droits mais aussi des devoirs, on peut désormais répondre à la question suivante : l'Etat est-il l'ami de tous en même temps ou l'ennemi de chacun ? Nous avons pu constater que même si l'Etat semblait injuste pour les plus forts qui se voyaient retirer leurs droits de naissance, il contribuait en fait à l'estime raisonnable de soi en l'espèce humaine, ce qui était finalement un bien pour tous. [...]
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