L'Etat peut-il assurer le bonheur des individus ?

Résumé du document

Au vu des sondages et des résultats d'élections, les individus ont de moins en moins confiance dans la capacité de leurs dirigeants à leur apporter un cadre de vie qui les satisfait. Dans ces conditions, on peut affirmer « qu'aucune espèce d'Etat ne peut assurer le bonheur de qui que ce soit ». Cette vision pessimiste de la société, mise en lumière par André Malraux révèle la crise du politique dans laquelle nos sociétés modernes sont plongées. Cependant, ce débat n'est pas nouveau. Au XVIIème siècle déjà, les philosophes s'intéressaient à la façon pour l'Etat de garantir le bonheur à ces congénères. Le bonheur passant à cette époque par l'élaboration d'un contrat social, mais où la dualité entre liberté et égalité faisait rage.

L'Etat peut-il assurer le bonheur des individus ? Doit-il assurer la liberté et l'égalité ou bien ces deux notions sont-elles définitivement inconciliables ? (...)

Extraits

[...] L'Etat peut-il assurer le bonheur des individus ? Doit-il assurer la liberté et l'égalité ou bien ces deux notions sont-elles définitivement inconciliables ? L'Etat a tenté par la mise en place des théories contractualistes d'assurer le bonheur, l'exemple le plus aboutit étant celui de l'Etat démocratique. Mais les critiques sont vives et les dérives aisées. Au XVIIèe siècle, certains philosophes élaborent le concept de contrat social. Pour Hobbes, Locke et Rousseau, les hommes ont besoin de passer un pacte avec l'Etat. [...]

[...] Elle n'arrive plus à répondre aux besoins des hommes. Les individus ne font plus confiance à leurs gouvernants pour leur apporter le bonheur. Conclusion : Aujourd'hui, les théories contractualistes énoncées par Hobbes, Locke et Rousseau ne semblent plus coïncider avec les régimes modernes. S'il apparaît certain avec la chute de l'URSS que la démocratie est le meilleur moyen d'assurer le bonheur aux individus, elle n'est cependant pas capable de le faire pleinement. Les enjeux de la démocratie sont de moderniser le contrat social et ainsi favoriser le bonheur. [...]

[...] Une souveraineté doit alors s'installer pour que le problème de la propriété ne vienne pas détruire les relations entre les individus et que l'homme ne devienne pas comme le pense Hobbes un loup pour l'homme Le contrat social permet aux individus d'avoir la sécurité qu'ils sont trop paresseux pour obtenir eux-mêmes. Par le contrat social, les hommes renoncent à une part de leur liberté, la sécurité leur paressant plus importante. Dans cette vision, c'est alors la sécurité qui apporte le bonheur, se sentant en paix, ils peuvent vivre sans soucis. Cependant, on peut se demander si l'homme peut vraiment être heureux lorsqu'il est sous l'égide d'une autorité, comme l'entend par exemple Hobbes. L'exemple le plus aboutit de l'Etat recherchant le bonheur de ces citoyens est l'Etat démocratique. [...]

[...] Les Etats démocratiques sont basés sur le principe méritocratique. Les individus grimpent les échelons en fonction du mérite dont ils ont fait preuve. Ces Etats démocratiques privilégient en règle générale les libertés sur l'égalité. Ainsi, la société est hiérarchisée par classes sociales. Depuis quelques années, les Etats ont tendance à pratiquer la discrimination positive. Cela consiste à insérer une inégalité pour favoriser l'égalité. Malgré cette pratique, les inégalités économiques, sociales sont encore grandes. Les théories contractualistes et le développement des Etats démocratiques semblent avoir apporté le bonheur. [...]

[...] Les bolchéviks ont voulu appliquer les principes marxistes de l'égalité en Russie. C'est ainsi qu'est mise en place la collectivisation forcée en 1929. Cependant, l'égalité prônée par les thèses marxistes n'a été qu'une illusion. L'égalité était loin d'être réelle. D'autant plus que la très grande majorité du pays n'y a pas trouvé le bonheur. L'Etat démocratique quoique meilleur connaît également des dérives. Pour Aristote qui distinguait trois formes de gouvernement et ses dérives, la démocratie était la forme pervertie de la République. [...]