Du bonheur, une chose au moins est certaine : tous les hommes sont à sa recherche. Nous le désirons tous, mais comment l'atteindre ? Doit-on confier son sort à la fortune ? Cela semble assez aléatoire... Doit-on alors attendre de l'Etat qu'il nous rende heureux ? Ou au contraire doit-on se méfier d'une telle dépendance et se prendre en main, se faire acteur de son propre bonheur ? (...)
[...] Peut-on attendre de l'Etat qu'il nous rende heureux ? Introduction Du bonheur, une chose au moins est certaine : tous les hommes sont à sa recherche. Nous le désirons tous, mais comment l'atteindre ? Doit -on confier son sort à la fortune ? Cela semble assez aléatoire Doit-on alors attendre de l'Etat qu'il nous rende heureux ? Ou au contraire doit-on se méfier d'une telle dépendance et se prendre en main, se faire acteur de son propre bonheur ? Tout le monde est d'accord pour considérer le bonheur comme aspiration universelle de l'homme. [...]
[...] Qui en sont alors les véritables acteurs ? Attendre ! Attendre que quelqu'un, ou bien quelque chose, m'apporte sur un plateau doré ce bonheur tant recherché, comme un fruit qui tomberait du ciel ! Ce serait si simple, presque idéal ! Mais l'on risque d'attendre ainsi longtemps ! En effet, comment quelqu'un pourrait-il connaître ce qui est bon pour moi, mes aspirations profondes ? Et qui pourrait me mener à pratiquer la vertu morale, qui est la condition première du bonheur ? [...]
[...] Comment pourrait-on attendre de l'Etat qu'il nous rende heureux, si chacun aune vision différente du bonheur ? Nous avons aussi vu que le bonheur était conçu comme quelque chose d'intime, or l'Etat concerne un ensemble de citoyens, un peuple. Cette opposition semble accentuer leur l'incompatibilité. En effet l'Etat peut-il résoudre la question d'être heureux, si ce problème relève du for intérieur de chaque conscience ? L'opinion commune réalise à la réflexion un fâcheux contresens. Elle confond tout d'abord le bonheur et le plaisir. [...]
[...] Par ailleurs, la quête de certains plaisirs, malsains, toxiques, conduit à la douleur, douleurs corporelles comme souffrances de l'âme. Le bonheur lui requiert, comme le montre Epicure, l'atonie et l'ataraxie, la santé du corps et l'équilibre de l'âme. Bonheur et plaisir aveugle sont ici encore opposés. Le bonheur est appelé Souverain Bien en philosophie, alors que le plaisir est parfois source du mal. Sans oublier que le plaisir passe, il n'est qu'éphémère alors que le bonheur, lui, implique la durée. On ne peut plus après cela confondre le plaisir et le bonheur. [...]
[...] Certains le verront dans la richesse, d'autres dans l'honneur et d'autres ne peuvent l'imaginer que sur une plage déserte, dans une contrée exotique. Mais nous le voyons d'emblée comme une absence de contrainte, comme une liberté totale et une possibilité de réaliser nos rêves. Or chacun a des rêves différents, nous concevons le bonheur comme quelque chose de personnel, d'intime. C'est ainsi que le bonheur est spontanément défini. Qu'en est-il de l'Etat ? L'Etat, lui, est vu comme une institution austère et froide. L'Etat c'est l'autorité, l'Etat ce sont les lois. [...]
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